Quand Céla Ella Fleurdépine découvre dans le journal de sa ville que les enfants – tous les enfants – sont invités à la rentrée scolaire, elle est ravie. Mais elle déchante vite lorque ses parents lui interdisent de sortir (après tout, bien qu’elle les déçoive beaucoup puisqu’elle ne les a pas rendus riches et célèbres, ils ont besoin d’elle). Et puis les gens ne servent à rien, lui disent-ils.
Est-ce bien vrai ?
« À quoi servent les gens ? »
C’est cette quête qui mènera finalement Céla hors de la demeure de ses parents et lui permettra de découvrir que l’univers est grand (surtout dans une bibliothèque) et que les gens servent aussi à faire rire, à aimer, à aider, à ressentir, à partager. Et cette découverte pourrait bien tout chambouler…
Avec ce roman d’aventures qui joue avec les stéréotypes et parle de famille (celle de naissance et celle qu’on choisit), mais aussi et surtout d’amitié, d’entraide et d’égalité, Sara Pennypacker s’adresse directement à notre cœur d’enfant. Pour tous les publics !
« Tout est mieux quand on peut le partager avec quelqu’un. »
Lire une autrice qui nous a déjà offert un chef-d’œuvre est complexe. D’abord parce que la comparaison est impossible à éviter, ensuite parce qu’il y a les attentes. Après Pax et le petit soldat (œuvre magistrale dont vous devez impérativement lire les deux tomes si ce n’est pas déjà fait), j’ai lu de nouveau l’autrice américaine, mais je n’avais pas ressenti le même élan. Soyons clairs, cette autrice est fabuleuse, mais je restais sur ma faim.
Ici, bien que ce soit très différent de Pax (et que contrairement à ce que je viens de dire, la comparaison mécanique cesse rapidement parce que ça n’a rien à voir, ni dans le ton ni dans le fond), j’ai retrouvé cette magie qui court entre les lignes et fait en sorte que l’histoire s’impose sur le réel, que je ne peux m’empêcher de tourner les pages pour en découvrir la suite.
C’est à un festival de fous rires, de moments attendrissants, de surprises et de joie que nous convie Sara Pennypacker avec cette histoire qui, certes, joue avec les stéréotypes (mais c’est un jeu tellement assumé que ça en devient une qualité), mais se dévoile aussi dans la subtilité des liens qui se créent et des émotions. Il y a définitivement du Mathilda de Roald Dahl dans ce récit atypique où les Blaireaux se transforment en compagnons d’aventure, où les recettes de biscuits se multiplient à l’infini, où les livres font des petits miracles (et où les boites à livres peuvent devenir des refuges) et c’est savoureux, rien de moins !
Mon esprit était en ébullition tout au long du récit tellement il y a d’éléments qui pourraient être observés dans ce récit : la voix bien particulière du narrateur (impliqué dès le départ), les personnages hyperstéréotypés dont on pourrait écrire l’enfance à la manière de l’album « L’enfance des méchants », les différents arcs narratifs… bref, il y a de la matière !
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire