Turbulences

« À mon arrivée au Québec, on m’a collé l’étiquette de réfugié. Vingt-cinq ans plus tard, je suis encore cet autre. Je ne suis jamais vraiment d’ici. Jamais vraiment d’ailleurs. »

Sa mère a dit à Adis que ce ne serait qu’un voyage au Québec, mais la promesse de retour est brisée parce que la Bosnie-Herzégovine est trop dangereuse. Alors le garçon de neuf ans doit apprendre. Une nouvelle vie, une nouvelle langue. Malgré les difficultés, les insultes, la différence. Grandir comme réfugié, s’épanouir.

Paru dans la collection Oser lire, qui propose des textes courts à deux niveaux, Turbulences offre une immersion dans ce que ça demande de volonté et de résilience pour se recréer des racines dans un pays et une langue qui n’est pas la nôtre. Pour tous et toutes.

L’avis de Sophie

Les livres de la collection Oser lire sont toujours très courts, vu le format de la collection, mais la brièveté ne veut pas dire qu’on ne peut pas aller en profondeur. Ici, Adis Simidzija raconte de façon très personnelle des petits morceaux de sa réalité afin de nous permettre de mieux comprendre son parcours. C’est un récit qui résonnera sans doute plus fort chez celles et ceux qui traversent les mêmes difficultés, mais qui parle aussi à celles et ceux qui, comme moi, ne l’ont jamais vécu, grâce notamment à certaines scènes plus fortes. On sent que l’auteur aurait pu aller plus loin sur certains sujets. Par exemple, tout le pan concernant le rapport de filiation m’a vraiment intéressée, mais ça n’arrive qu’à la fin et, de ce fait, c’est peu creusé. J’en aurais donc pris un peu plus, mais c’est souvent le cas avec ce format et ce livre peut néanmoins nous mettre en appétit !

« L’écriture, c’est le lieu où je prends soin des miens », écrit Adis Simidzija, et j’espère qu’il le fera encore.  

Merci à Bayard Canada pour le service de presse !