Rats

Afin de nourrir la planète et le nombre sans cesse grandissant de ses habitants, le général d’un régime totalitaire a choisi d’utiliser un traitement qui fait doubler la taille des poissons. Seulement, les produits utilisés ont des conséquences imprévues et, sur l’île où les tests sont faits, les rats aussi grossissent. Et s’organisent.

Daniel vit dans un orphelinat tenu par Alice sur cette île et c’est par hasard qu’il découvre les rats ainsi que leur lieu d’approvisionnement : la pêcherie. Entrainant avec lui Nina, Roman et Pascal, d’autres orphelins, il tente de faire chanter le responsable des lieux, mais ils se retrouvent vite mal pris alors qu’ils sont emprisonnés et laissés à eux-mêmes quand les autorités font évacuer l’île. Toutefois, d’autres acteurs sont en action sur le continent pour que cessent ces manipulations génétiques. L’ancien orphelin Mike, qui a été cobaye humain et laissé pour mort, mais aussi un ex-militaire haut placé qui tente de soulever la population…

Cette dystopie se base sur l’avancée de la science et met en place un régime totalitaire hyperpuissant. Les rebondissements se succèdent et les intrigues sont multiples puisque différents personnages tentent de faire tomber le pouvoir en place. Ces caractéristiques ainsi que la densité du récit en font donc une lecture plus appropriée pour les lecteurs avancés.

Mon avis

Les premières lignes sont troublantes alors que Daniel rêve qu’il est attaqué par les rats et raconte cet épisode dans les détails. Les rats de David Fermer sont d’ailleurs terrifiants. De par leur taille, mais aussi à cause de leur intelligence et de la description qui en est faite. On sent la traduction, efficace et frappante, de l’auteur Jean-Claude Mourlevat.

Les intrigues sont multiples, mais toutes ne sont pas aussi développées que j’aurais aimé. J’ai l’impression qu’il a beaucoup de pistes que l’auteur a simplement esquissées sans les utiliser à leur plein potentiel. Nina, par exemple, m’a beaucoup intéressée, mais je n’en ai pas eu assez. La fin laisse envisager une suite, donc un approfondissement, mais je suis toujours un peu déçue quand le premier tome d’une série ne me satisfait pas par lui-même!

À suivre donc, surtout si la couverture du deuxième tome est aussi réussie que celle-ci!

Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Birth Marked - Rebelle et Divergence. 

Merci à Pocket Jeunesse pour le roman!