Il y a déjà treize ans que Ari vit dans un univers clos entre son père végétarien qui souffre du lupus ainsi que sa gouvernante, Mrs McG. Elle a un horaire strict entre ses lectures et les cours que lui donne son père, mais est heureuse dans cette routine rassurante et sa quête intellectuelle. Toutefois, au moment d’entrer dans l’adolescence, sous l’impulsion de Mrs McG, la jeune fille sort de chez elle et commence à fréquenter d’autres adolescents. Seulement, une fois qu’elle côtoie le monde réel, Ari se met à remarquer des détails chez son père et chez elle-même qui ne sont pas naturels. Son père souffre-t-il vraiment d’une maladie de peau ou est-ce sa nature vampirique? Et si Ari devient de plus en plus floue dans le miroir et sur les photos, est-ce parce qu’elle aussi est de cette nature?
La jeune fille en vient rapidement à la conclusion que seule sa mère, disparue à sa naissance, peut lui apporter les réponses à ses questions. Elle part donc incognito sur la route du Sud, à la poursuite de son intuition…
Écrit sous la forme d’un journal où l’adolescente décrit sa réalité à un lecteur imaginaire (pour l’instant), ce récit offre une version très intellectuelle du roman de vampires. La langue est riche, les réflexions poussées et les métaphores filées. Le rythme lent et les références culturelles sont toutefois plus difficiles à appréhender pour les lecteurs débutants.
Mon avis
Un autre roman de vampire? Oui… mais non. En effet, dans ce premier tome c’est davantage l’histoire d’une famille qui est manipulée, brisée, et qui cherche à retrouver son équilibre. La relation entre Raphaël Monterro et sa fille est vraiment particulière, mais crédible et, surtout, très riche sur le plan littéraire. J’ai aussi beaucoup aimé quand Ariella s’adresse à son lecteur. Ça nous permet de rester attentif et c’est plutôt rigolo quand l’adolescente fait face à des phénomènes extraordinaires et qu’elle demande : « ça ne vous est jamais arrivé? »
Ceci dit, il y a tout un moment où Ariella cherche des informations sur les vampires, créant un suspens autour de l’état de son père, et, comme l’état de Raphaël Monterro est dit sur la quatrième de couverture, le lecteur a une longueur d’avance sur l’adolescente. Je suis donc restée un peu à l’écart de cette partie. J’ai toutefois raccroché par la suite, la quête de sa mère et la route initiatique vers le sud m’interpellant. Difficile de croire cependant que l’héroïne n’a que treize ans!
Pour les amateurs de littérature en général!
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