Pourquoi s’engager ? Ou le faire ? À l’intérieur ou à l’extérieur des murs de l’école quand on est adolescent·es ? Et ensuite ? Est-ce que l’engagement, c’est réservé aux extraverti·es qui se nourrissent des contacts sociaux ? Est-ce que l’engagement peut être plus ardu si on vient d’une minorité globale ? Qu’est-ce que ça apporte vraiment, de vouloir passer à l’action ?
Voilà autant de questions auxquelles répond Catherine Ouellet-Cummings, rédactrice et cofondatrice du magazine jeunesse Grilled cheese, dans cet essai qui s’appuie sur ses propres envies et choix tout en s’appuyant sur un ensemble de témoignages. Pour public intermédiaire et avancé.
Construit autour de faits, de recherches, de témoignages et d’outils concrets, cet essai offre d’abord un tour d’horizon des endroits où les jeunes peuvent s’engager. Au secondaire, l’autrice aborde les clubs ou les comités scolaires dans lesquels on peut s’impliquer afin de « transformer l’école en véritable milieu de vie, d’abord pour soi, mais aussi pour les autres élèves » et des conseils d’établissement qui permettent de revendiquer des changements plus profonds dans les règlements ou les valeurs de son école. Les associations étudiantes au cégep et à l’université sont une suite logique, toutefois Catherine Ouellet-Cummings rappelle que l’engagement n’est pas restreint aux murs de l’école : de nombreux organismes ont besoin de bras et d’idée, tout comme le milieu politique bénéficie de sang neuf pour porter la voix des jeunes et participer à créer un futur dans lequel ils et elles se projetteront positivement.
« Face à l’engagement, nul n’est égal » reconnait par ailleurs l’autrice, proposant aux anxieux qui n’aiment pas les grands groupes de trouver leur communauté, leur terreau fertile, soit dans des groupes plus petits, soit via un engagement en ligne. Elle réserve aussi les deux derniers chapitres de son ouvrage pour parler des obstacles et des défis de l’implication pour certains, notamment parce qu’il y a moins de modèles de jeunes issus de l’immigration dans certains paliers ou encore qu’ils ont moins de temps étant donné les exigences de leur réalité. C’est bien fait, basé sur du concret, des témoignages, un vécu aussi. Et ça interpelle forcément, peu importe où on en est sur le spectre de l’action.
« Après tout, il n’y a pas de petites solidarités », écrit Catherine Ouellet-Cummings. Et cette lecture pourrait bien être une première étape pour oser s’engager !
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire