Ayant vu un reportage sur le Berganie au cinéma, Tally en est tombée amoureuse et, lorsque le ministre de la Culture invite des jeunes de différents pays à venir participer à un festival folklorique, elle sait que c’est sa chance. Elle convainc donc ses amis et les enseignants de son collège progressiste d’Angleterre et organise le voyage dans une Europe au bord de la Deuxième Guerre mondiale. C’est ainsi que débute une folle aventure au cours de laquelle Tally et ses amis devront aider le prince héritier de la Berganie, ce dernier vivant des moments très difficiles alors que Hitler a décidé d’outrepasser la décision du roi de rester neutre et organise une attaque. Avec la force de leur amitié et leur imagination sans limites, les enfants tenteront de déjouer les SS et de ramener Karil, le-dit prince, en Angleterre.
Inspiré de l’histoire d’Eva Ibbotson elle-même,
L’étang des libellules offre un récit d’aventures plein de rebondissements. L’univers est particulier, la Berganie étant un pays imaginaire, mais il emprunte beaucoup d’éléments au réel, dont la cruauté des nazis et la terreur du monde politique en Europe face au géant Hitler. L’histoire se veut pourtant heureuse et mise sur la force de l’amitié et de la solidarité des enfants, mais aussi des adultes qui les côtoient. Si le récit est dense et le nombre de pages impressionnant, l’histoire est accessible aux jeunes de 11 ans et +, lecteurs intermédiaires et avancés.
Mon avis
J’aime l’écriture d’Eva Ibbotson. Cette auteure arrive à créer des protagonistes et des paysages plus grands que nature. Certes, quelques personnages sont stéréotypés au départ, mais ils se nuancent au fil des aventures et montrent d’eux des facettes complètement inattendues. Je me suis donc laisser happer par Tally, fière descendante d’une grand-mère qui lavait les chaussettes des itinérants, mais aussi de l’horrible comtesse Frederica, de Kit, de Magda et de plusieurs autres, quittant ma réalité pour un monde où tout est possible.
C’est d’ailleurs l’impression qui reste à la fin de ces quatre-cent-cinquante pages; celle que tout est possible et qu’il suffit de vouloir, d’y croire et de faire confiance aux autres. Le récit est truffé de rebondissements et d’histoires parallèles, entre le quotidien d’une bande de jeunes de douze ans et la dure réalité de la guerre. J’ai tout à tour sourit, réfléchit, été émue, intriguée et… déçue que tout se termine.
En bref, c’est une lecture porteuse de bonheur, ma deuxième cette semaine après Le chemin de sable, et c’est un livre parfait pour affronter la grisaille automnale!
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par
Reine du fleuve et
Illyria.
Merci à Katia de la librairie Monet pour la suggestions et aux éditions Albin Michel pour le livre!
J'ai beaucoup, beaucoup aimé. Comme tous les livres d'Ibbotson que j'ai lu. Elle avait un réél talent pour raconter, faire naître des histoires et caractériser des personnages