Matt Cruse a quinze ans. Il est garçon de cabine sur l’
Aurore, un aérostat de luxe, qui n’est pas sans rappeler notre tristement célèbre Titanic. Matt n’est à l’aise que dans le ciel; lors de ses rares permissions sur la terre ferme, il angoisse et fait de l’insomnie. Ce n’est que sur l’
Aurore qu’il a l’impression de se rapprocher de son père, décédé à bord du même dirigeable trois ans plus tôt. Il faut dire aussi que Matt était prédestiné à voler, lui qui est littéralement né dans le ciel. Il aspire à une carrière en aéronautique, mais se voit voler son grade d’apprenti gabier par un fils de riche qui semble aussi à l’aise dans le ciel que lui-même sur terre. Abattu, il rencontre l’une des passagères, Kate de Vries; il découvre qu’elle est la petite-fille de l’homme qu’il a tenté de secourir, l’année précédente. Kate a décidé de reprendre les recherches scientifiques de son grand-père sur les créatures fabuleuses, mi-panthères, mi-oiseaux, qu’il aurait aperçues avant de mourir. Charmé par la jeune fille, intrigué par le mystère qui entoure les créatures, Matt est entraîné malgré lui dans une périlleuse affaire. Qui choisira-t-il entre Kate et l’
Aurore lorsque les ennuis commenceront?
L’auteur nous convie à un voyage fantastique dans un univers qui a tout du début du XX
e siècle que nous avons connu, mais où ballons et aérostats sont gonflés à l’hydrium, un gaz au parfum de mangue plus léger que l’hydrogène, inexistant dans notre monde. Un grand récit de courage, de persévérance, de loyauté et d’amour, qui satisfera les amateurs d’aventures. Le livre, avec ses cinq cents pages, pourrait rebuter un lecteur débutant, mais plaira aux intermédiaires et aux avancés.
Mon avis
J’aimais ce livre avant même de l’avoir commencé. Les histoires de navigation en plein ciel, j’adore! (J’en ai d’ailleurs écrit une!)
Fils du ciel s’inscrit dans la lignée des
Vango (Timothée de Fombelle),
Léviathan (Scott Westerfeld) et
Airman (Eoin Colfer).
C’est un récit d’aventure et de fantastique fort bien mené. Matt est tout à fait attachant, tenace et honnête. J'ai apprécié que les personnages soient confrontés à des complications quasi insurmontables, et que rien ne se règle sans effort. Kenneth Oppel ne choisit pas la facilité lorsque vient le moment de conclure son roman. Arrivé un certain point, on se retrouve dans une impasse : aucune conclusion ne semble envisageable. Et, honnêtement, je ne voyais aucune, mais alors aucune porte de sortie pour nos héros. Mais ceux-ci n’abandonneront jamais, ce qui donne lieu à une finale spectaculaire.
Seul bémol, le personnage de Kate m’a un peu déplu. Elle est tellement obsédée par ses recherches sur la créature qu’elle met tout l’équipage de l’
Aurore en danger et entraîne Matt sur une voie qui ne lui ressemble pas. Oui, on sent qu’elle l’aime bien au fond, mais reste qu’elle le manipule. Leur relation ne m’a pas convaincue.
À noter, le deuxième tome,
Brise-ciel, est déjà paru !
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par les autres romans mentionnés dans cet article!
Merci aux éditions Scholastic pour le roman!
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