Au dix-septième siècle dans la mer des Caraïbes, des pirates se sont regroupés sous la houlette de Henry Morgan afin d’attaquer la ville de Panama, réputée pour ses richesses. Français, Anglais et Hollandais se sont réunis pour renverser les Espagnols et le célèbre flibustier a préparé avec soin la prise de la ville. Cependant, il ne se doutait pas que lui-même serait pris à un jeu dangereux, celui de l’amour. En effet, alors que la ville est à feu et à sang et que ses subordonnés célèbrent la victoire, Henry tombe sous le charme de Dona Maria et entreprend de lui faire la cour…
La dame de Panama se base sur des faits historiques surprenants et ouvre une fenêtre sur une époque riche en actions et en couleurs. Camille Bouchard y présente des personnages d’Espagnols qui se sont établis dans les contrées conquises et qui font face aux attaques de pirates attirés par les richesses nombreuses de ce coin du monde. Si le roman est écrit dans une langue riche, l’utilisation du présent et la narration alternée à la première personne rendent la lecture plus facile, accessible aux lecteurs intermédiaires.
Mon avis
Deux questions pour Camille Bouchard !
Comment avez-vous découvert cette surprenante histoire d'amour entre le capitaine Henry Morgan et une belle Espagnole?
J'ai découvert l'anecdote à propos de la Dame de Panama par hasard en faisant de la recherche pour ma série "Pirates". Au début, j'ai cru qu'il s'agissait d'une simple légende inventée par un chroniqueur qui tenait de l'info de seconde main, mais j'ai relevé par la suite d'autres témoignages venus de chroniqueurs qui avaient côtoyé Morgan pendant cette épisode de sa vie.
Aviez-vous parfois de la difficulté à y croire?
Il est difficile de déterminer le vrai du faux dans cette histoire. Même le nom de la dame de Panama est incertain. Je ne l'ai retrouvé que dans un seul document alors que les autres se contentaient de l'appeler "la dame". Je l'ai utilisé quand même, mais ça reste sous toute réserve. Il y a des détails qui varient d'un chroniqueur à l'autre en fonction a) de la sympathie dudit chroniqueur envers Henry Morgan et b) de l'envie de beurrer un peu. J'ai essayé, comme je l'ai fait pour "Un massacre magnifique" et pour "Trente-Neuf", de rester le plus fidèle possible à l'Histoire avec un grand H ainsi qu'aux personnalités des protagonistes. J'ai donc ignoré des éléments qui m'ont paru "forcés" ou "inventés" par les chroniqueurs et j'ai utilisé ceux qui m'ont paru les plus près de la vérité. Mais qui saura jamais avec exactitude?
Un roman d’amour de la part de Camille Bouchard, c’est étonnant. Un pirate sanguinaire qui garde ses troupes dans une ville plus longtemps que prévu et au péril de voir arriver des renforts de l’ennemi, tout ça pour les yeux d’une jolie Espagnole, c’est très près de la limite du crédible… et pourtant, c’est vrai! En effet, Camille Bouchard a utilisé des faits historiques pour bâtir cette histoire surprenante et on reconnait son style affuté qui crée une ambiance en quelques lignes et qui fait voyager.
Henry Morgan était un des pires pirates de son époque. Homme sans pitié, respecté de ses hommes, il a vraiment perdu la tête pour une prisonnière espagnole et lui a fait la cour, tentant de conquérir son cœur sans jamais abuser d’elle physiquement. Attention toutefois, les temps de conquêtes n’ont pas fait dans la dentelle. Plusieurs scènes d’horreur de torture ou d’abus sont mentionnées, mais elles sont aussi bien dosées. On sent donc l’ambiance qui régnait en ces temps de pirateries, mais sans que crée un malaise à la lecture.
Mon seul bémol? L’histoire d’amour en elle-même je crois… En fait, Dona Maria m’a énervée avec ses minauderies, ses caprices et sa naïveté et, malgré la description juste des sentiments, je n’ai jamais compris comment Henry Morgan pouvait tomber sous son charme!
En bref? Un roman historique où il est question de pirates et de conquête, mais qui présente aussi une aventure romantique des plus incroyables !
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Pour lire un extrait, c'est un peu plus bas !
Merci aux éditions Hurtubise pour le roman!
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