Londres a été touché par un mystérieux virus et tous ceux âgés de plus de 14 ans se sont transformés en zombies et ont pour principale activité la chasse aux enfants qui représentent leur seule nourriture. Arran et Maxie se sont réfugiés dans un supermarché avec d’autres jeunes et l’ont transformé en forteresse pour survivre aux attaques des adultes, mais ils doivent effectuer des sorties quotidiennes dans les rues de la ville pour tenter de trouver de la nourriture. Alors que leur survie est de plus en plus menacée, un nouvel adolescent, Jester, fait son apparition et leur apprend qu’un grand groupe d’enfants a trouvé refuge au palais de Buckimgham, un lieu sûr où il fait presque bon vivre. Arran et Maxie entrainent donc leur troupe vers ce paradis promis, mais ils se retrouveront face à David, un adolescent arrogant qui a décidé de prendre les rênes de la situation et d’étendre son pouvoir sur la ville en entier…
Roman de science-fiction présentant un monde postapocalyptique où les adolescents doivent apprendre l’autonomie et la responsabilisation, Ennemis se distingue par la pluralité de ses scènes de bataille et par les descriptions très visuelles des zombies omniprésents. La deuxième partie du récit s’attarde toutefois plus à la nécessaire hiérarchie qui s’installe chez les résistants et aux luttes de pouvoir qui s’ensuivent dans une ville où la loi du plus fort règne. Si les scènes d’action gardent un rythme rapide, la longueur du récit s’adresse plus à des lecteurs intermédiaires.
Mon avis
Tout d’abord, sachez que les âmes sensibles devraient s’abstenir de lire ce roman qui est porté par une écriture très visuelle et où les enfants ne sont pas épargnés, mourant parfois assez lentement dans des souffrances décrites avec soin. Ceci dit, je pense que c’était le but de l’auteur de ne pas se censurer et de proposer aux adolescents une lecture qui donne l’impression de se retrouver devant un film du genre. Mission accomplie, je dirais…
En fait, je ne suis bien honnêtement pas le public cible de ce type de roman et j’ai développé un sentiment d’écœurement en lisant le compte rendu des pustules qui éclatent dans cette succession d’attaques de zombies de la première partie du roman, ayant l’impression qu’il n’y avait pas vraiment d’histoire. Le tout a cependant gagné en intérêt pour moi dans la deuxième partie alors que les enfants du supermarché Waitrose arrivent au Palais de Buckingham. En effet, on voit apparaître la mise en place d’un système de hiérarchie et il est intéressant de voir comment les modèles de prise de pouvoir se répètent, peu importe l’âge ou le milieu. On y voit la volonté de créer un monde nouveau, meilleur, mais aussi l’hypocrisie et la loi du plus fort qui prend le dessus. Ça devient soudainement plus captivant… du moins jusqu’à la prochaine attaque sanguinaire!
Le tome 2, Les trépassés, sort ce mois d’août. Je ferai l’impasse pour ma part, mais les amateurs du genre pourront se régaler deux fois plutôt qu’une!
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Apocalypse Zombie et Les morts ont marché ou encore par la série des Clowns vengeurs!
Merci aux éditions Pocket Jeunesse pour le roman!
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