La prédiction d'Idriss tome 1 - Les empreintes mnémoniques

 
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  • Fiche technique
  • Titre : Prédiction d'Idriss (La) tome 1 - Les empreintes mnémoniques
  • Auteur : Emmanuelle Dupal
  • ISBN : 9782896514274
  • Éditeur : la courte échelle
  • Année de publication : 2012
  • Nombre de pages : 288 pages
  • Niveau de difficulté : intermédiaire
  • Public cible : 12 ans et plus
  • Genre : Fantasie
  • Mots-clés : Guerre, Mémoire, Héritage, Famille, Souvenirs
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Lorsqu’une troupe armée menace le domaine de Souvenance, Ludrik se doit de préparer son petit-fils Edkar à la bataille, tant physiquement que psychologiquement. Il lui ouvre donc les voies de la Mémoria, proposant à son petit-fils de faire des voyages dans la mémoire collective pour comprendre une grande bataille s’étant déroulée près de deux cents ans plus tôt et d’ainsi emmagasiner des connaissances, mais aussi des habiletés diverses.

Questions à Emmanuelle Dupal ! 

D'où est venu le besoin de créer de nouvelles espèces animales et végétales pour votre roman? Est-ce que cela aide à créer un univers différent?

Eh bien, je suis très visuelle dans la vie et quand j’écris, c’est la même chose. Le monde que créée dans un roman doit m’apparaître avec clarté pour que je m’investisse à fond. Dans le cas de la prédiction d’Idriss, les royaumes du Londaure et du Khel Maï se sont définis avec beaucoup de netteté dans mon esprit.

Quant aux espèces animales et végétales, je suis du genre à ne pas pouvoir me passer d’un certain contact avec la nature (je vis en ville mais je profite de grands parcs au bord d’une rivière pour me ressourcer régulièrement). J’observe les oiseaux en amateur, et je ne pars pas en vacances sans une paire de jumelles et un livre sur les espèces ailées qui fréquentent la région où je me rends. Ce n’est donc pas étonnant que je n’aie pu passer sous silence la faune et la flore du Londaure et du Khel Maï !

Et oui, je pense qu’une bonne description de l’environnement des personnages facilite l’identification à l’univers que l’on veut présenter au lecteur. Que l’on soit Québécois, Londaurien ou Khelonim, nous connaissons tous les notions d’animaux domestiques et sauvages, celle du bétail et celle des montures que l’on enfourche pour se lancer dans une cavalcade folle. Dans le cas de mon roman, les mots changent mais les notions de base restent souvent les mêmes.  

Comment avez-vous créé le tout nouveau vocabulaire associé ?

Dans certains cas, je n’ai eu qu’à jouer avec les lettres d’un mot. Par exemple, le frec, qui est décrit comme une sorte de ruminant à cornes. Je vous laisse deviner à quoi je voulais vous faire songer…

Les bakshours, petites montures des Khelonims, tiennent leur nom d’une race de chevaux courts sur pattes et au poil très frisé : le bashkir curly. Ces animaux ont pour origine les steppes de Russie. J’ai inversé les syllabes et remplacé le « i » par « ou ». J’aimais beaucoup le résultat obtenu pour sa sonorité.

Le jaffeur est un animal domestique, fidèle compagnon des humains. Ce mot a été inventé par ma fille quand elle jouait avec son petit frère. Je lui ai demandé la permission de l’utiliser et elle m’a gracieusement autorisée à le faire.

Les mots pixim et cavalyre se sont imposés d’eux-mêmes. Idem pour le djarb, ce monstre que Nanken et Rumfred doivent affronter. Par contre, la vouivre à l’escarboucle est une créature légendaire qui a vu le jour au Moyen-Âge et que l’on retrouve dans plusieurs cultures et folklores sous des appellations différentes comme wyvern et guivre. Je me suis donc bien amusée avec les mots, les sons, mon imagination et d’antiques légendes vieilles de plusieurs siècles  !  

Edkar fait dès lors la connaissance du roi de Londaure, Adril, ainsi que de sa fille et de ses fidèles vassaux alors que leur château, Magnus Chastel, est assiégé par les Khelonims. Par ailleurs, l’esprit d’Edkar survole aussi le camp des envahisseurs et apprend à y connaître la guérisseuse Nanken ainsi que son fils Vink et leur protecteur Idriss. Alors que les vies des Londauriens et des Khelonims s’entremêlent, Edkar apprend que rien n’est jamais tout noir ou tout blanc…

 

Roman de fantasie qui joue sur deux époques médiévales, soit 1033 et 1298, ce premier tome de ce qui sera une série installe le contexte des voyages dans la Mémoria et présente davantage l’action se passant dans le passé. L’alternance entre les deux époques installe un rythme dynamique et les rebondissements sont nombreux, mais la pluralité des personnages et le vocabulaire inventé par l’auteur demandent un effort de compréhension supplémentaire qui pourrait être plus difficile pour des lecteurs intermédiaires.

Mon avis

J’ai bien aimé ce roman qui est original dans sa proposition et dont la lecture m’a semblé captivante et rythmée. Toutefois, tout ce qui entoure les empreintes mnémoniques que découvre Edkar est expliqué assez lentement, donnant un aspect un peu flou à la première partie. En effet, il faut du temps avant de comprendre comment fonctionne la Mémoria et les indices sur les personnages de Ludrik et Edkar sont minces, si bien que je me suis difficilement attachée à ces personnages qui semblent pourtant être les futurs piliers de la série. Si plusieurs réponses semblent se dessiner dans les derniers chapitres (donnant du même coup envie de lire la suite), j’ai vécu une frustration tout au long du récit en ce qui concerne ce qui se passe en 1298. En outre, je dois dire que  j’ai parfois eu de la difficulté à visualiser le monde présenté à cause du vocabulaire créé par l’auteur. Il donne une touche de mystère au récit et offre des sonorités intéressantes mais, venant souvent sans explications, il crée des moments de flottement sur le plan de la compréhension.

Cependant, je dois dire que j’ai complètement accroché à tout ce qui se passe en 1033, cet univers étant plus complet au sens de l’histoire et les personnages le peuplant étant plus accessibles et dévoilés. Tant du côté des Londauriens que des Kelhonims, les intrigues sont denses, teintées de mystère et riches en rebondissements. D’ailleurs, je suis restée du ma faim… à quand la suite?

En bref? Un premier tome inégal mais prometteur et terriblement accrocheur! 

Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Le cycle de Varrandinn.

Merci aux éditions de la Courte échelle pour le roman!


Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 28 août 2012.

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La prédiction d'Idriss tome 1 - Les empreintes mnémoniques
Emmanuelle Dupal
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