Elle a beau tenter de passer pour une fille ordinaire afin de se faire des amis au lycée, Digit est un génie des mathématiques et obsédée par tous les chiffres qu’elle rencontre. Aussi, quand elle voit des chiffres clignoter au bas du générique d’une des émissions pour ados qu’elle écoute avec des copines, elle essaie de leur trouver un sens… jamais elle n’aurait cependant pu imaginer qu’ils annonçaient un attentat terroriste! Se rendant au FBI pour donner cette version des faits, Farah se heurte au rire de l’agent responsable et est renvoyée chez elle sans cérémonie. Toutefois, quand elle confronte les employés de la station de télévision qui a diffusé l’émission et qu’elle devient la cible d’une organisation très dangereuse, tout s’enchaine. Accompagnée d’un, jeune et beau, agent du FBI, elle se planque et tente de déchiffrer des conversations retranscrites pour sauver sa peau.
Entre thriller et comédie romantique, Nom de code : Digit est un roman léger où l’action côtoie l’humour. L’auteure aborde le thème de la différence de Farah sous différents angles, touchant entre autres à la volonté de se fondre dans la masse au secondaire pour ne pas attirer l’attention sur soi, ou encore à son obsession pour les chiffres et aux réactions de sa famille. Si le livre est assez long, l’intrigue est riche de rebondissements et les lecteurs intermédiaires n’auront pas de difficultés à suivre.
Mon avis
Chouette lecture que celle-ci. L’écriture fait très jeune et on croit au personnage de Farah qui est rapidement entrainée dans une situation qui la dépasse. C’est l’occasion de mettre en scène un super agent du FBI (qui a lui-même des parents agents de la CIA) et de jouer avec les codes du thriller d’espionnages.
Attention toutefois, s’il y a une idée de suspens dans l’intrigue, c’est l’aspect comédie romantique qui prend le dessus et , oui, c’est un peu fleur bleue, quoique bien monté. Il faut dire qu’une héroïne génie des maths donne un aspect peu commun à l’habituelle romance, d’autant plus que Farah à la fâcheuse tendance de penser à voix haute et que cela crée des moments assez embarrassants (et jouissifs pour le lecteur!).
Je dois dire que j’ai eu beaucoup de plaisir avec ce roman, particulièrement avec les titres des chapitres qui font sourire et donnent des indications sur ce qui s’en vient. Accrocheur! J’ai d’ailleurs eu de la difficulté à prendre des pauses de lecture tellement la tentation de lire le titre du chapitre suivant était forte! Finalement, petit plus, à côté de ces aspects très ludiques, l’auteure arrive à amorcer une réflexion sur la question de la différence et la nécessité de la cacher pour s’intégrer, particulièrement à l’adolescence.
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Mon père est un parrain qui utilise le même type d'humour.
Merci à Dimédia pour le roman!
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