Depuis que Nathan est mort dans un accident de la route un soir où ils avaient tous pris un verre, les vies de Zach, Noah et Félix sont sens dessus dessous. Le premier est dans le coma, le deuxième boit pour se détruire et le troisième porte un poids terrible, celui de la culpabilité. Aucun d’eux n’était en état de conduire ce soir-là, et pourtant l’un d’eux a pris le volant avec l’accord tacite des autres. Au lendemain du drame, Félix parle à Nathan et tente de se trouver le chemin du pardon..
Roman réaliste qui aborde le thème de l’alcool au volant et de ses conséquences, [V]ivre propose une réflexion intéressante sur l’impact que peut avoir une seule décision et sur le poids de la culpabilité. Si la collection Tabou s’adresse aux 14 ans et plus, les phrases courtes et le vocabulaire accessible employés par l’auteure Sophie Laroche peuvent rejoindre tous les niveaux de lecteurs.
Mon avis
D’où est née l’histoire de Vivre? Pourquoi avez-vous eu envie de parler de l’alcool au volant et de ses conséquences?
En écrivant vivre, je n'ai pas voulu écrire une longue leçon de morale, mais bien expliquer comment une vie peut basculer en une soirée. Personne ne mérite de perdre la vie ou de mettre sa vie en l'air pour une soirée bien arrosée. J'ai aussi fait un choix littéraire osé, en décidant que mon héros s'adresserait pendant tout le livre à son copain mort, mais je croyais en l'émotion que cela susciterait. Là encore, les éditions de Mortagne m'ont suivie !
Entrevue complète à venir...
[V]ivre est un roman fort qui vient enrichir la collection Tabou et qui, tout comme Carnet de Grauku, est porté par une écriture puissante, ciselée et efficace. Le choix du narrateur qui s’adresse directement à son ami décédé est audacieux, mais produit un effet monstre sur le lecteur. Par ailleurs, la succession des phrases courtes rend bien l’état dépressif et la culpabilité du narrateur qui ne sait plus que faire et qui vit de plus en plus mal avec lui-même, donnant tout au sens au V entre crochets du titre. [V]ivre est donc intéressant tant pour le thème, les trois survivants de l’accident ont des façons différentes de réagir et explorent différentes zones du deuil, que pour le travail d’écriture.
Cependant, je n’ai pas pu m’empêcher de me demander au fil de ma lecture à qui s’adressait l’auteure en écrivant parce que, même si ce n’est pas trop lourd dans ce cas, il y a tout de même un aspect moralisateur à ce type de récit, une espèce de pensée sous-jacente « voilà ce qui pourrait arriver si… » et je me demande si ça n’énerve pas un peu le public assez jeune pour se reconnaître dans les mots du narrateur. N’empêche, si cette question m’est restée en tête, je ne peux que recommander la lecture de ce roman qui arrive à vraiment montrer toutes les étapes du cauchemar de Zach et de sa recherche de lumière…
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Le carnet de Grauku et Solitude armée.
Merci aux éditions de Mortagne pour le roman!
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salut peut tu m'ecrire une suite du livre