Billet rédigé par Sarah-Jeanne Desrochers
Dans une semaine, Théo aura dix-huit ans. Cinq ans plus tôt, alors qu'il n'avait que douze ans, il a perdu son frère Lucas, qui était atteint d'une leucémie. Profitant du départ de sa mère pour le chalet d'une amie, Théo entreprend d'écrire son histoire. Il raconte comment il aimait Li-Ann, comment Lucas gardait la tête haute, comment il était amoureux d'Audrey, une jeune fille également malade, comment sa tante Cassandre l'entrainait dans des plans pour faire plaisir à Lucas. Mais surtout, il raconte comment il était relégué au second plan.
Abordant sans détour les thèmes de la maladie et de la mort, Le frère de verre traite aussi des différentes expériences qui jalonnent l’adolescence et offre des réflexions assez philosophiques sans être lourdes. Le style d’écriture pas toujours linéaire effrayera peut-être les lecteurs débutants.
Mon avis
Plusieurs romans proposent un récit autour d'enfants et d'adolescents atteints d'une maladie grave. Si l'histoire est parfois racontée du point de vue d'un ami ou d'un frère du malade, ce n'est que très rarement qu'un personnage exprime qu'il a souffert autant, sinon plus, de la maladie de son frère. Théo nous raconte sans censure comment il détestait parfois son frère. Il reproche à ses parents de ne pas l'avoir assez aimé. Il nous livre un témoignage lucide qui fait réfléchir.
Si j'ai trouvé le récit un peu long à démarrer, je suis tombée amoureuse du personnage de Théo. Enfin un narrateur qui exprime haut et fort combien il en a voulu à son frère! Il ne faut pas s'y méprendre : ses arguments sont ceux d'un adolescent de 18 ans : lucides mais discutables du point de vue d'un adulte. L'auteur a su doser à merveille l'amour que Théo éprouvait pour son frère et les reproches qu'il lui faisait, si bien que je ne suis pas parvenue à le juger.
Que dire d'autre au sujet d'un roman empreint de propos philosophiques qui font réfléchir au sujet du sens de la vie et de la mort?
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Oscar et la dame Rose ou encore La fille qui ne croyait pas aux miracles.
Merci aux éditions Pierre Tisseyre pour le roman!
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