Simplement Kate

À la mort de son père, Simple Kate trouve refuge dans l’étal qu’il avait au marché de Samilae. Toutefois, ses talents de sculptrices font croire aux plus soupçonneux qu’elle a des talents de sorcières et l’arrivée de Lynai, un homme désespéré prêt à tout pour lui voler son ombre, n’arrange pas les choses. Ce dernier lui offre l’occasion de fuir son village, mais l’échange qu’il lui propose est dangereux. Simple Kate rejoint la caravane des Vagabonds avec son chat, Loque, cependant le pacte qu’elle a dû passer avec Linay la rattrape bientôt. Une jeune fille qui n’a pas d’ombre ne peut qu’être responsable des malheurs qui accablent la région. Simple Kate devra retrouver le sorcier et tenter de récupérer ce qu’elle a de plus cher…

Les thèmes de la mort et du deuil sont au centre de ce récit qui possède des caractéristiques du conte et joue dans le fantastique. Si l’histoire peut plaire à des gens de tous les âges, le style assez simple de l’auteure est accessible à tous les lecteurs à partir de 10 ans.

Mon avis

J’ai eu un peu de difficulté au départ à cause du nom de Kate qui veut se faire appeler Simple Kate par les autres. Je ne sais pourquoi, mais ce surnom ne m’a jamais semblé fluide et j’ai mis du temps à mis faire, en partie aussi parce que l’auteure (et/ou la traductrice), n’emploie pas vraiment de synonyme pour parler de Simple Kate. C’est donc une succession de « elle » et de « simple Kate » qui me semblaient lourdes. J’ai aussi pris du temps à m’habituer aux phrases très courtes du début du roman.  

Cependant, je dois dire que la magie a fini par opérer. On se trouve ici dans un univers proche du conte, avec des personnages stéréotypés mais ayant chacun un rôle à jouer dans la quête de Simple Kate. Au fil des pages, alors que Kate tente de fuir l’appellation de sorcière mais est prise au piège par Linay, on compatit, on s’attache, on s’émeut. Et c’est là une belle réussite de ce roman qui nous prend dans ses filets.

En bref? Une écriture parfois un peu maladroite, mais un récit captivant. Le roman a d’ailleurs gagné le prix TD du livre jeunesse 2011

Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par La grande quête de Jacob Jobin. 

Merci à la maison d'édition Scholastic pour le roman!