Durant la Deuxième Guerre mondiale, alors que le jazz a été banni parce que décrit comme une musique de sous-hommes, le ministre Goebbels, amateur de musique, veut permettre au peuple allemand d’écouter une musique entrainante et patriotique lorsqu’ils rentrent du travail. Le vieux pianiste Dussander est réquisitionné et obligé de parcourir le pays pour trouver des musiciens aptes à jouer une musique qui ressemble à du swing. Accompagné du nazi Muller, Dussander se heurte pourtant à des jeunes formés dans les camps des Jeunesses hitlériennes qui sont trop techniques. C’est hors des sentiers battus, et au risque d’offenser des dirigeants nazis, qu’il trouvera ses perles rares. Mais si la musique est au cœur des préoccupations du groupe qu’il a créé, sa tournée ne peut qu’ouvrir les yeux des musiciens sur les malheurs du pays et, lentement, l’envie de se révolter contre la dictature monte…
Écrit à partir de la prémisse historique de la création de deux groupes de musiciens durant la Deuxième Guerre mondiale pour remonter le moral des troupes, Swing à Berling respecte le contexte historique, mais met en scène des personnages fictifs. À travers les yeux de Thomas, de Ruppert et d’Hermann, entre autres, on découvre la réalité des Allemands durant la guerre et le tiraillement idéologique que plusieurs ont vécu. La langue est assez simple et accessible à tous.
Mon avis
C’est vraiment une façon originale et intéressante d’aborder la réalité de la Deuxième Guerre mondiale et si certains passages plus techniques raviront les amateurs de musique, les autres ne se sentiront pas mis de côté. En effet, le récit est rythmé et plus les chapitres avancent, plus la tension monte. J’ai particulièrement aimé la présence du personnage d’Hermann qui est un pur produit des camps de la Jeunesse hitlérienne et qui évolue peu à peu au contact des autres. On a envie de le gifler au départ, mais on comprend aussi rapidement comment il a été éduqué et on sourit en le voyant s’ouvrir peu à peu. Mention spéciale aussi à Dussander qui est d’une empathie difficile à vivre dans un tel contexte…
En bonus, l’auteur donne des informations historiques à la fin du récit et explique son choix de faire une fiction à partir des éléments réels plutôt qu’un véritable récit historique. Un petit plus qui nourrit le lecteur !
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Vis, et sois heureuse, Ziska !
Merci aux éditions Bayard pour le roman!
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bon livre