Goliath

Attention, ce livre est le dernier tome de l'excellente trilogie Léviathan. Ne gâchez pas votre plaisir et commencez par lire le premier! 

Alors qu’il vient de quitter l’Empire ottoman, le Léviathan doit de nouveau faire un détour. Cette fois, il se dirige vers la Sibérie pour recueillir à son bord le scientifique Tesla et ses expériences électriques. Ce dernier jure avoir trouvé un moyen de mettre fin à la guerre en construisant une machine capable d’éradiquer une ville entière. Volger voit tout de suite un ennemi en lui et conseille à Alek de le tuer, mais le prince voit d’un autre œil le scientifique. En outre, un froid avec son meilleur ami Dylan occupe une grande partie de son esprit…

Goliath reprend l’action exactement où elle s’était arrêtée dans Béhémoth. Si les rebondissements sont de nouveau nombreux, surtout avec l’arrivée de Tesla à bord, les relations entre les personnages sont aussi mises de l’avant dans ce roman qui clôt la trilogie.

Mon avis

J’attendais avec impatience la fin de cette fabuleuse épopée et je n’ai pas été déçue, du moins jusqu’à la toute fin. L’écriture est toujours aussi fluide et porteuse d’images, mention spéciale aux dessins de Keith Thompson qui rendent le tout tellement visuel, et les personnages qui ont eu le temps de se construire au fil des deux premiers tomes sont pleinement habités. Les nouveaux venus apportent aussi une belle dynamique, je pense entre autres à Tesla qui confronte de Dr Barlow et aux magnats de la presse Hearst et Pullizer qui viennent mettre leur nez partout par le biais de leur journaliste respectif. D’ailleurs, l’arrivée de l’envoyée de Hearst permet aussi de poser un regard sur l’émancipation des femmes et enrichit encore davantage l’aspect historique du récit.

Parlant d’enrichissement, il est intéressant de voir les machinations des différents pays pour gérer l’image de la guerre, les États-Unis et le Mexique en tête, et de voir les différentes inventions utilisées. En fait, c’est un univers foisonnant que Scott Westerfeld a créé et merveilleusement exploité. Personnellement, ma préférence va aux Loris perspicaces qui permettent de faire le lien entre différentes informations. Il est intéressant de les voir donner des indices aux personnages qui ne les comprennent pas toujours, entre autres en appelant Deryn Monsieur Sharp. Parlant de Deryn/Dylan, le dévoilement de son secret est bien amené et est tout à fait crédible. J’étais emballée jusqu’à…

Jusqu’aux deux derniers chapitres. Peut-être suis-je trop exigeante, mais il m’a semblé que cette trilogie tout en nuances méritait une fin plus forte. Je n’en dis pas plus car je ne veux pas gâcher votre plaisir, mais sans être bâclée elle manque de panache et j’ai été déçue. Pas au point de renier à la trilogie entière le bonheur littéraire que j’ai vécu, mais tout de même. Dommage !   

En bref? Une suite haute en couleur, mais une fin en deça de mes attentes.