Clowns vengeurs - Clandestine

Billet rédigé par Sarah-Jeanne Desrochers

Dans une société à deux vitesses, il existe deux façons de se faire justice : en dénonçant la situation aux autorités ou en faisant une requête aux Odi-menvatt, des tueurs à gages aux allures clownesques. Dans l'espoir de devenir elle aussi une menvatt, Lexara exécute devant l'un deux un directeur d'orphelinat aux mains trop baladeuses. Parce qu'elle est une fille, on refuse malheureusement de considérer sa candidature. Qu'à cela ne tienne, elle mettra en branle, plusieurs années plus tard, un plan qui lui permettra de devenir la première Odi-menvatt de sexe féminin.

Eve Patenaude, première femme à signer un Clown vengeur, nous raconte l'histoire d'une femme voulant devenir la première Odi-menvatt. Tout à l'opposé des séries Pulsar et La tour de guet, elle nous entraine dans un univers très gore où la violence, la vengeance, l'amour et la terreur sont au rendez-vous. Le roman s'adresse davantage aux lecteurs du deuxième cycle du secondaire à cause des thèmes traités. Le niveau de difficulté conviendra aux débutants.

Mon avis

J'ai adoré Clandestine. Je ne connaissais pas vraiment la série des Clowns vengeurs (j'avais dans l'idée que c'était un peu comme la collection Chair de poule... oups!), et j'ai été agréablement surprise. L'auteure ne définit jamais vraiment l'univers narratif, mais celui-ci se met naturellement en place. L'univers est très solidement campé, et je trouve le concept très intéressant : confier à plusieurs auteurs le soin d'évoluer dans un environnement défini à l'avance.

Je suis restée vissée sur ma chaise, les yeux rivés sur mon roman pendant plusieurs heures. La narration m'a un peu fait penser à celle de la nouvelle littéraire. Une attention particulière est portée à l'évolution psychologique du personnage, et les actions sont extrêmement bien décrites, sans pour autant perdre le lecteur dans des paragraphes et des paragraphes de descriptions.

Eve Patenaude a bien relevé le défi, me laissant muette, avec seulement un "ben là" sur le bout des lèvres au moment de fermer mon roman. 

Pour découvrir le processus de création de Clandestine, c'est ici !