Pour les adolescents du petit village de Ville-Marie, avoir dix-sept ans a une signification particulière : quitter la maison, déménager à Rouyn-Noranda et y fréquenter le cégep. Plus de parents, plus de cadre scolaire contraignant, enfin, la liberté! Maintenant colocataire avec sa meilleure amie Émilie, Camélia en profitera pour faire la fête avec ses amis. William, le tombeur du groupe, finit toujours la soirée un peu trop ivre, mais qu'à cela ne tienne, ils ne font rien de mal. Jusqu'au jour où après une soirée un peu trop arrosée, ils monteront à bord de la voiture. C'est là que tout basculera…
Après avoir signé la série Le monde de Khelia, quelques romans d'épouvante pour les 10-14 ans et les microromans Ping-pong, Amy Lachapelle nous revient avec un sujet d'actualité beaucoup plus sombre, l'alcool au volant. Dans Une fois de trop, l'auteure traite d'alcool, de pression par les pairs, d'amour, mais aussi de mort. Le roman, qui compte plus de deux-cents pages, est très aéré et écrit avec une police d'écriture plutôt grosse. Aucune excuse pour les lecteurs débutants de ne pas lire à propos d’un sujet qui les concerne.
Mon avis
Les personnages du roman sont des adolescents qui deviennent trop rapidement des adultes lorsqu'ils quittent la maison pour fréquenter le cégep dans une grande ville. L'amitié qui les unit ainsi que le sentiment de liberté qu'ils ressentent alors qu'ils s'éloignent pour la première fois de la maison est très bien dépeint. À ma connaissance, peu de romans québécois mettent en scène des adolescents loin de leurs parents, et il est vrai que ce grisant sentiment de liberté peut les amener à faire de mauvais choix.
J'ai par contre trouvé un peu confuse la réaction de Camélia. Elle ne cesse de dire à quel point toute la gang a souffert suite à l'accident. Pourtant, elle ne développe pas sur le sujet. On sait qu'un adolescent s'est sauvé, qu'un autre repose dans le coma, qu'un attend sa parution, qu'une autre ne semble pas mal réagir, mais nous n'avons pas vraiment de détails. Tout semble tourner autour d'elle, mais ses propos sont redondants : elle ne fait que s'apitoyer sur son sort.
Toutefois, je pense que les adolescents des milieux ruraux se sentiront définitivement concernés par ce roman, sachant qu'ils devront, d'ici quelques années, eux aussi quitter la maison.
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Merci aux éditions Z'ailées pour le roman!
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