Attention, ce roman est le deuxième de la série. Ne gâchez pas votre plaisir et lisez d'abord le premier, L'anomalie maléfique! Vous pouvez d'ailleurs entendre son auteure, Annie Bacon, en lire un extrait ici!
De retour dans la réalité, Victor s’aperçoit que la tumeur qui attaque sa grand-mère a continué de grossir et qu’il doit donc retourner à Exégor pour tenter de trouver la solution à son problème. Profitant d’un voyage de son père, représentant en pharmaceutique, pour traverser dans l’autre monde, Victor tente de percer le mystère du Finnglasik, un guerrier comme lui venu d’ailleurs, afin de comprendre comment sa grand-mère a pu avoir la clé et comment le monde parallèle peut avoir une telle incidence sur sa vie. Malheureusement pour lui, le Grand Machiavélicon est bientôt avisé de sa présence par des espions aussi sournois que discrets et se lance à ses trousses…
Dans le deuxième tome de sa série, Annie Bacon explore davantage l’univers d’Exégor en mettant Victor en contact avec une foule de nouveaux personnages, tous plus étranges les uns que les autres. Au rythme des allers-retours entre les deux mondes parallèles, l’histoire propose différentes péripéties et laisse entrevoir une intrigue plus large. Toujours accessible grâce aux illustrations et à la brièveté de l’aventure, le roman captivera ceux qui ont accroché au premier tome.
Mon avis
« Ni l’école ni les jeux vidéos n’auraient pu préparer Victor à se retrouver suspendu à une poignée de porte à plus de trente mètres au-dessus d’un village nordarien. »
De nouveau, Annie Bacon nous entraine dans Exégor et nous ne sommes pas au bout de nos surprises! En effet, son imagination est fertile et, sur les routes dans l’espoir de trouver une solution pour aider sa grand-mère, Victor rencontre de nombreux personnages qu’il est sympathique d’imaginer, je pense en particulier à ces petites boules de poils qui servent d’espions et peuvent se regrouper en différentes formes en suivant les ordres du Grand Machiavélicon.
Nouvel ennemi, le Machiavélicon m’a semblé être le point un peu plus faible du récit. Si j’aime conseiller Victor Cordi aux adolescents qui ont plus de difficulté à lire à cause de la qualité de l’aventure proposée dans le premier tome, je suis restée sur ma faim devant ce méchant un peu trop unidimensionnel. Certaines de ses réflexions me semblaient enfantines et, si l’auteure a tenté de l’expliquer en faisant dire à son personnage que ce devait être le stress qui le faisait agir ainsi, je n’ai pas cru à la terreur que devait inspirer le personnage. Et pourtant l’idée est intéressante, surtout que le Machiavélicon semble être mi-mage mi-arbre et qu’il semble avoir de la difficulté avec ses semblables... On sent l’histoire derrière et le tout pourrait être captivant, mais j’aurais aimé plus de cruauté, je crois. Mais bon, c’est là une réflexion toute personnelle venant d’une prof qui voit ce roman comme une belle lecture pour ados plus faibles alors qu’à la base le récit s’adresse à des plus jeunes.
D’ailleurs, côté récit en général, si Victor fait moins référence aux jeux vidéos, il n’en reste pas moins très crédible et intéressant à suivre dans ses aventures. J’ai beaucoup ri en l’imaginant fouiner dans les hôtels à la recherche d’une porte dans laquelle sa clé tournerait. En outre, l’intrigue autour du Finnglasik est bien construite et la fin est surprenante à souhait, de quoi me donner envie de lire la suite (qui est déjà en librairie)!
En bref? Un Victor auquel beaucoup de jeunes lecteurs pourront s’identifier, mais un méchant un peu trop doux pour être crédible.
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