Lune mauve tome 1 - La disparue

Lorsque Séléné Salvel entre au prestigieux lycée de Dalcourt à Paris, la jeune fille s’attend au pire. En effet, tout juste débarquée de sa Bretagne natale, complètement coupée de la technologie et de la télévision par un père universitaire, elle a grandi dans une bulle différente de celle des autres jeunes. Mais rien ne la préparait à l’accueil glacial de sa cousine, reine du lycée, ni à l’arrivée d’une jeune fille étrange qui lui dit de ne se fier à personne ou encore à Lazlo, un jeune homme au charme ténébreux et à l’aura dangereuse. Alors que ses rêves sont de plus en plus peuplés de paysages étranges qui ressemblent à l’unique tableau que lui a laissé sa mère lorsqu’elle s’est enfuie des années auparavant, Séléné doit partir à la recherche de cette femme qu’elle ne connait plus pour découvrir ce qui se passe, surtout que le mystérieux Lazlo apparait bientôt dans ses cauchemars et semble lui promettre un avenir extraordinaire…

Le premier tome de la série Lune Mauve alterne entre les univers réaliste et  fantastique. S’il est question de la quête de Séléné pour retrouver sa mère, l’auteure aborde aussi les thèmes des classes sociales dans une école, de l’attrait de l’inconnu et de tout ce qui entoure l’adolescence en général. L’écriture est fluide et les images faciles à imaginer malgré les différences entre les mondes dont il est question, mais la longueur du récit pourrait effrayer les lecteurs intermédiaires.

Mon avis

Je suis mitigée. Emballée au départ par le sens de la répartie de l’héroïne, emballée par la description des premiers jours dans une nouvelle école, par la description des relations, par le mystère installé avec cette fille aux cheveux gris, ce premier contact électrique. Emballée par les personnages en général, principaux comme secondaires, bien présentés, vivants entre les lignes. Emballée aussi parce qu’il y a de l’amour, oui, un choc amoureux plutôt qui attrape l’héroïne à la gorge et lui coupe le souffle, mais qui est bien amené. Emballée, finalement, par l’écriture rythmée et bien maitrisée de Marilou Aznar qui écrit parfois de véritables petites perles.

Malheureusement, plus le roman avance et plus on tombe dans ce qui ressemble plus à un triangle amoureux avec une héroïne qui se questionne beaucoup trop sur ses sentiments, faisant passer au deuxième plan l’intrigue autour de la disparition de sa mère. Dommage! Surtout que Marilou Aznar a su marier fantastique et réalisme tout au long du récit, parlant d’écriture cunéiforme et de paysages de mondes parallèles tout en écrivant des scènes dignes de Gossip Girl, très actuelles et crédibles. En outre, je dois dire que je suis un peu frustrée par la finale qui nous fait comprendre que tout ce premier roman, qui n’est pas des plus courts!, est un long préambule et que la suite sera résolument plus fantastique que réaliste. Au final, donc, j’hésite. Lire la suite et risquer d’être déçue ou abandonner et ainsi me priver du plaisir de l’écriture de Marilou Aznar?

Dur choix, surtout que le deuxième tome attend déjà sur ma table de chevet. Sortie en juin au Québec!

Si vous voulez vous plonger dans l’univers, je vous suggère la visite du blog officiel du roman qui propose, entre autres, la bande-son du récit!

Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par La société des S. 

Merci aux éditions Casterman pour le roman!