Quand le nouveau père adoptif de Jacob lui murmure "Tu es indestructible" avant que leur voiture ne fonce à toute vitesse dans un arbre, tuant l'homme sur le coup, l'adolescent ne pense d’abord qu’à la perte de cet être cher. Mais sorti indemne de l'accident, Jacob se rend rapidement compte que les mots murmurés par Monsieur Fielding étaient lourds de sens : quelque chose est maintenant tapi au fond de lui et le protège contre tout. De plus, lorsque Jacob écrit ces mots sur le plâtre de Oh, une nouvelle venue à l'école, il se rend compte qu'il peut prêter ce super pouvoir, quoique pas sans désagrément. Ne pouvant garder cette nouvelle pour lui, Jacob entraine son meilleur ami Milo et Oh dans une aventure qui les marquera à jamais. En effet, les trois se mettent en tête de sauver des gens en danger de mort imminente. L'idée est intéressante, mais Jacob voit lentement Oh devenir obsessive et perdre son étincelle de vie. Le don d’indestructibilité serait-il en fait une malédiction?
Construit comme un compte à rebours, Treize jours avant minuit captive rapidement le lecteur grâce à un suspens rapidement installé et savamment entretenu. Rempli d’actions, le roman propose aussi au lecteur de réfléchir aux implications d’un superpouvoir en plus de mettre en place une romance qui pourrait attirer un public plus féminin. Les chapitres courts et les nombreux retournements de situation permettront aux lecteurs intermédiaires d’accrocher facilement.
Mon avis
« Avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités »
Cette célèbre phrase convient bien au roman qui nous présente un adolescent somme toute ordinaire, orphelin ayant vécu dans de nombreuses familles d’accueil sans jamais trouver sa place jusqu’à sa rencontre avec Monsieur Fielding, jusqu’à son amitié avec Milo. Pourtant, trois petits mots viennent bouleverser son univers en lui offrant ce don qui est presque une malédiction.
Côté histoire, Si la période de « test » des trois complices est un peu longue, le lecteur ayant compris que le pouvoir est vraiment l’indestructibilité, que ce soit par le feu, l’eau, les coups, etc., rapidement l’obsession de Oh vient augmenter le suspens. Oui, certaines péripéties sont faciles à deviner, mais plus Jacob progresse dans son enquête sur le don et plus les révélations sont intéressantes. Au final, l’arrivée de Houdini dans le roman, pas lui-même, mais son souvenir, vient donner un nouveau souffle et donne un coup de pouce à l’auteur pour créer une fin inattendue.
D’ailleurs, Patrick Carman installe plusieurs personnages, génial entre autres que Jacob vive dans un presbytère avec de vieux prêtres, qui piquent la curiosité et semblent liés, de près ou de loin, avec le don. Je ne suis pas amatrice des prologues qui viennent piquer la curiosité du lecteur en leur promettant un drame, mais j’ai toutefois aimé le chapitre dans lequel Jacob s’adresse au lecteur en lui posant des questions sur sa réaction probable face à un superpouvoir. D’abord parce que cela m’a donné de drôles d’idées, ensuite parce qu’on comprend ensuite mieux toute sa réflexion autour de son pouvoir et les idées associées : responsabilité, mort, pouvoir.
En bref? Pas autant d’interactivité avec le lecteur que dans les séries Trackers et Psychose, mais une histoire captivante et un compte à rebours efficace!
Merci à Bayard, tout spécialement à Thomas qui m'a trouvé un exemplaire!, pour le roman!
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire