La cité de Pelimburg est dominée par les Lamias, des êtres qui sont capables de faire de la magie grâce à l’utilisation du scriv, une poudre qui crée rapidement une dépendance et n’est pas sans conséquence. Les autres vivent tant bien que mal dans les bas fonds, se regroupant selon les races, Hobs, Vampires et Lamias inferior. Faisant croire à sa mort pour éviter un mariage forcé, Felicita franchit la ligne entre les deux univers et se retrouve seule dans un monde dont elle ne connaît pas les codes. Rapidement dirigée vers un appartement où cohabitent des vagabonds par celle qui lui teint les cheveux pour éviter qu’on la reconnaisse, Felicita devra apprendre à travailler pour gagner sa place, mais aussi à comprendre les rapports humains et reconnaître l’odeur de la trahison…
Roman de fantasie se passant dans un univers sombre où les différentes races se côtoient, Rouge est l’océan propose une intrigue complexe où la guerre des sexes, la révolte du peuple, l’homosexualité et la drogue sont abordés. Avec un vocabulaire enrichi, Cat Hellisen a créé une histoire remplie de rebondissements, mais aussi complexe et visant des lecteurs avancés.
Mon avis
Quelle lecture ! On est dans un univers qui ressemble à de la fantasie, mais une fantasie désenchantée, où la pauvreté a remplacé les dragons et où la magie ne peut être vécue qu’à travers la drogue. C’est sombre, mais pourtant les personnages principaux portent leur part de lumière et le surnaturel est magnifié par les descriptions de l’auteure qui crée de superbes images. En effet, Cat Hellisen a une belle plume et elle esquisse rapidement les paysages ravagés qu’elle a imaginés tout en arrivant à faire passer l’émotion.
Un autre agréable côté de ce roman est qu’il n’y a qu’un seul tome, donc l’histoire se conclut à la fin. Toutefois, bien que le roman soit assez épais, le lecteur aurait peut-être gagné à un peu plus d’explications, l’auteure nous plongeant dans l’univers qu’elle a inventé sans nous donner de repères, ce qui rend la lecture un peu ardue, du moins au départ. Une fois que Felicita s’installer dans le repaire avec les Hobs, le tout gagne en clarté.
L’arrivée de ces vagabonds au caractère bien trempé ajoute d’ailleurs de l’intérêt, d’autant plus que Felicita elle-même m’a semblé elle-même est une héroïne un peu trop passive, se laissant mener par les évènements ou par les hommes qu’elle rencontre. C’est expliqué en partie par la société patriarcale dans laquelle elle vit, mais quand même. Je l’aurais aimée plus volontaire, d’autant plus qu’elle se retrouve au milieu d’un complot et qu’elle pourrait être la clé du dénouement.
En bref? Un roman de fantasie différent, sombre et captivant, mais assez complexe.
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Merci à Dimédia pour le roman!
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