Zoé se réfugie dans la remise, la nuit, pour écrire à un homme qui est détenu dans le couloir de la mort aux États-Unis. C’est seulement à cet homme, coupable du meurtre de sa femme et d’une voisine qui a eu la malchance d’en être témoin, que l’adolescente de 15 ans peut avouer son crime. Alors que tous croient qu’elle est en deuil, la culpabilité la ronge. Seul exutoire, ses lettres lui permettent de revenir sur cette histoire qui a mené au drame. Au fil des jours, elle raconte donc le party chez un des types les plus populaires de l’école, l’arrivée d’Aaron qui l’envoûte, les baisers de Max qui la comblent, le dilemme, la découverte, l’horreur…
Construit comme un recueil de lettres qu’écrit Zoé à Stuart Harris, le roman est sombre et empreint de douleur, mais en même temps il relate les débuts d’un grand amour et porte longtemps la lumière. Il est question d’attirance, d’adolescence, de première fois, de doutes, puis de culpabilité, de remords, d’amour et de choix. Le rythme des lettres permettra aux lecteurs intermédiaires d’accrocher, d’autant que, comme Zoé s’adresse à un lecteur fictif, on se sent interpellé.
Mon avis
C’est une histoire tordue, dangereuse et pourtant magnifique que nous livre Annabel Pitcher dans ce roman qui nous tient en haleine du début à la fin. On s’attache rapidement à Zoé alors qu’elle nous laisse entrer dans son univers, qu’elle nous présente sa famille, sa meilleure amie, son école, puis qu’elle nous entraine dans cette double histoire, cette attirance puissante et charnelle pour Max, cet amour plus grand que nature pour Aaron.
Oui, je vous vois tout de suite lever les yeux devant ce triangle amoureux qui est (trop) fréquent en littérature jeunesse dernièrement, mais je vous arrête tout de suite. Oui, il y a un dilemme, mais ça ne prend pas la forme à laquelle on s’attend. En outre, Annabel Pitcher a une plume efficace et l’idée des lettres envoyées à un détenu du couloir de la mort est surprenante et accrocheuse. Immédiatement, on sent le drame qui se profile et il est difficile de lâcher le roman sans en connaître le dénouement. D’ailleurs, au sujet de la fin, apprêtez-vous à en vouloir davantage. La lettre qui clôt le récit est déchirante et ne donne qu’une envie : retrouver l’auteure pour lui arracher de force la suite. Heureusement que je ne suis pas une lectrice violente…!
En bref? Une superbe histoire menée de main de maître par une auteure dont j’ai la féroce envie de découvrir le premier roman, Ma sœur vit sur la cheminée.
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Des bleus au coeur.
Merci aux éditions Plon pour le roman!
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