172 heures sur la Lune

En 2019, la Nasa a perdu la cote auprès du public et voit son avenir en danger. Afin de se remettre au goût du jour, ils décident de lancer un concours interplanétaire qui leur permettra d’envoyer trois adolescents en mission sur la Lune. Ayant participé pour des raisons diverses, Mia, Midori et Antoine sont sélectionnés et prennent donc, en compagnie d’une équipe chevronnée d’astronautes, le chemin d’une station lunaire construite durant la Guerre froide et gardée secrète jusque-là. Seulement, voilà, ils ne sont pas seuls sur la Lune et ce qui leur apparaissait comme une chance devient bientôt un cauchemar…

Entre la science-fiction, le fantastique et l’horreur, ce roman projette le lecteur en 2019, dans une réalité où la NASA adopte les concepts de la téléréalité, envoyant trois adolescents en orbite. Abordant les thèmes de l’affirmation de soi, de la confiance et de la peur, 172 heures sur la Lune crée, après un début un peu plus lent, un suspens haletant, parfait pour des lecteurs avancés en quête de sensations fortes.

Mon avis

Le livre est resté un bon moment sur mon bureau parce que je n’étais pas sûre d’avoir envie de science-fiction, mais je dois dire que sa sélection pour le prix Pépites 2013 me l’a rendu beaucoup plus sympathique… et que je n’ai pas été déçue!

Johan Harstad a créé un suspens captivant qui m’a tenue en haleine du début à la fin, à partir du moment où j’ai accepté le fait que la NASA envoie des adolescents sur la Lune. En effet, si cette idée sert bien l’action et si l’auteur l’explique de diverses façons, ça reste difficile à croire. Mais bon, en faisant abstraction de cette improbabilité, le récit est bien construit. La première partie met en place les personnages et esquisse la psychologie de chacun, les cauchemars des adolescents puis l’arrivée à Houston permettent d’imaginer que le voyage ne sera pas de tout repos. En effet, dès que la rutilante mécanique s’écroule, le suspens est à son comble. À partir de là, tout va très vite et même l’horreur s’invite. Je ne m’attendais pas à ça et j’ai été prise de court (parce que je trop  visuelle et que les images ont tendance à me suivre longtemps, je me tiens loin de ce genre), mais je n’ai pas pu lâcher le roman sans connaître la fin. D’ailleurs, plus on avance et plus les rebondissements se font perturbants, glaçants, terrifiants… et accrocheurs.  Mention spéciale aux insertions d’images d’un vieillard amnésique en centre pour personnes âgées, c’est fort efficace pour faire monter la tension.

En bref? Une belle écriture qui a été brillamment traduite et un thriller qui marque ! 

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Merci à Albin Michel pour le roman!