Le monstre d'Obedjiwan

En rejoignant un groupe de chasseurs pour aller se ressourcer dans le Grand Nord québécois, Justin ne se doutait pas de l’univers dans lequel il mettrait les pieds. En effet, ses trois compagnons n’ont pas la conscience claire et alors qu’ils se retrouvent dans ce bout du monde en pleine tempête, la nature semble vouloir se venger. Partant à la chasse au monstre d’Obedjiwan, un mythique caribou, les trois chausseurs tombent à tour de rôle face à leur conscience…

À travers ce récit d’aventures, Daniel Mativat aborde des thèmes reliés à l’exploitation du Grand Nord et au rapport des Blancs avec les Amérindiens. Il est donc question de coupe à blanc, de trafic de drogues et d’abus dans ce récit accessible à tous les lecteurs grâce au vocabulaire simple, à sa brièveté et aux notes en bas de pages qui viennent donner des informations supplémentaires sur ce qui est mentionné.

Mon avis

J’ai beaucoup aimé ce récit qui montre à travers le parcours de Justin une facette du Grand Nord dont il est peu question en littérature jeunesse. À travers les conversations avec les chasseurs qui l’entourent et par les articles qu’il lit, il est question de thèmes durs qui sont présents actuellement dans les journaux et de d’autres qui sont plus cachés, oubliés. J’aurais aimé aller un peu plus loin, les notes en bas de page rajoutent, mais sont tout de même assez courtes, mais en même temps ces références n’alourdissent pas l’action et donnent envie d’en apprendre davantage.

Pour ceux qui connaissent Terreur sur la Windigo, les deux intrigues ont des similitudes, mais ici le fantastique est moins appuyé, présent seulement en petites touches. L’histoire devient donc plus crédible et met encore plus en relief les faits dont il est question. Personnellement, je suis marquée par cet immense lac où ce qu’on prend pour de petites iles est en fait le sommet d’arbres en décomposition. Choquant.  

En bref? Un roman qui ouvre l’esprit et fait réfléchir, accessible à tous! 

Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Pien. 

Merci aux éditions Pierre Tisseyre pour le roman!