Un avion s'écrase sur une ile déserte. À son bord, les concurrentes du le célèbre concours de beauté Miss Fleur de beauté. Sitôt qu'elles réalisent qu'elles sont seules, elles décident de s’organiser. Alors qu'Adina propose de trouver de la nourriture et un abri, Taylor propose qu'elles s'entrainent pour le concours de beauté. Bien entendu, c'est de son côté que se rangent les belles. Mais pendant ce temps, sur l'ile, MoMo B. ChaCha se prépare à mettre à exécution son plan de conquête... S'ensuivront alors des aventures hautes en couleurs et en émotions de toutes sortes!
Belles dans la jungle parodie le monde des concours de beauté. Bien qu'il soit plutôt épais, il se lit très bien. Les lecteurs débutants et intermédiaires, pour autant qu'ils soient motivés, y trouveront leur compte. On y parle de coopération, d'amour, de politiques, mains aussi d'homosexualité, d'identité sexuelle, de pluriethnicité... Le roman se veut une parodie des concours de beauté et les stéréotypes y ont une place prépondérante. Puisqu'il y est question de téléréalité, quelques segments publicitaires ponctuent le récit.
Malgré ses 450 pages, le roman est très léger. On peut facilement éteindre son cerveau et se laisser porter par un récit dans lequel s'enchainent, sans nécessairement faire avancer l'intrigue, des aventures de toute sorte. Je pense ici à la scène dans laquelle Jennifer vient à la rescousse de Sosie, une concurrence sourde qui s'est fait avaler par un serpent, en lui coinçant un tube (si je ne m'abuse, il s'agit de crème dépilatoire explosive) entre les dents. Cet acte héroïque lui permettra de gagner le coeur de Sosie... Pour un moment, du moins! L'histoire est (un peu) décousue, mais c'est (un peu) ce qui fait son charme! Par contre, si les 350 premières pages se sont lues d'un coup, j'ai trouvé les 100 dernières un peu pénibles, l'intrigue ayant perdu de sa légèreté.
Je suis toujours mitigée au sujet du format « téléréalité » du roman. Le concept est intéressant : puisque l'écrasement semble avoir été créé de toutes pièces par La Firme, la chaine qui produit le concours de beauté, l'auteur a inséré des coupures publicitaires, des entrevues d'une émission de variétés et des fiches des participants au fil des chapitres. Cependant, j'ai trouvé lesdites coupures plus ou moins drôles et j'ai eu l'impression que l'auteur voulait à tout prix nous décrire ses personnages de façon précise, mais sans avoir à l'intégrer à sa narration. Les notes de bas de page, qui expliquent des référents culturels inventés de toutes pièces par l'auteure, ajoutent toutefois une touche d'humour.
Mon billet pourrait avoir un air pessimiste, mais j'ai tout de même apprécié ma lecture. Je cherchais quelque chose à lire à la plage, quelque chose qui me permettrait de déconnecter. Et j'ai trouvé ce que je cherchais!
Merci à Gallimard pour le roman!
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire