Le prince d’Illéa doit se choisir une femme. Comme le veut la tradition et comme l’a fait son père avant lui, il organise la Sélection, une téléréalité diffusée dans tout le pays, et pige 35 noms parmi toutes les inscrites des différentes provinces de son royaume. Ces jeunes femmes le rejoignent au palais et il doit décider laquelle parmi celles-ci deviendra la future reine.
America, 17 ans, fait partie de ce groupe de filles. Amoureuse d’un autre, elle ne s’est inscrite que pour faire plaisir à sa famille, artistes modestes, et à son amoureux qui ne souhaite pas vivre avec la culpabilité de l’avoir vu passer à côté de cette chance, lui qui est d’une caste inférieure à elle. Mais voilà, elle a été pigée et elle se retrouve avec 34 autres filles dans un palais royal qu’elle n’aurait jamais pu imaginer, le cœur brisé par Aspen qui, la veille de son départ, a coupé les ponts . Son caractère indépendant et son besoin de liberté en font une candidate unique et, si elle avoue rapidement au prince Maxon ne rester dans la compétition que pour assurer un revenu supplémentaire à sa famille, elle semble être une des favorites, à la fois du public et du prince…
Entre dystopie et comédie romantique, et tendant beaucoup plus vers la psychologie que vers le roman d’action, La sélection utilise les codes de la téléréalité pour créer un suspens autour du choix d’une nouvelle princesse dans le royaume d’Illéa. L’intrigue est basée sur un monde qui fonctionne avec un système de caste où les 1 sont les membres de la famille royale et les 8 des exclus, et met de l’avant une héroïne féminine au fort caractère. Clairement destinée à un public féminin, cette dystopie joue avec les concepts de l’amour et de l’amitié et l’auteure n’hésite pas à décrire longuement les tenues des concurrentes.
Mon avis
Je pensais détester, et puis je me suis laissée avoir ce roman qui vous reste en tête et qui, tout prévisible qu’il soit, arrive à vous garder captive de ses pages.
D’abord,une fois qu’on se libère de l’impression de lire un mélange entre Hunger Games et Prettys, l’intrigue est même prenante. Encore plus à partir du moment où l’histoire d’Illéa est expliquée parce qu’alors on découvre que le contexte sociopolitique du roman, avec son système de castes et son passé militaire, est très riche.
Ensuite, Kiera Cass a créé une héroïne forte, pas midinette pour deux sous, préférant les pantalons aux longues robes et presque insensible au charme du prince Maxon. Elle apporte un bel équilibre dans un univers très « filles » où le prince lui-même est trop doux et trop naïf (d’ailleurs je n’y ai pas cru personnellement à celui qui est élevé dans la ouate et tout à coup hyper attentif au besoin des masses…) et pourrait très bien avoir sa place dans une histoire où il existe de véritables dangers, outre celui de voir notre robe déchirée par une autre concurrente. Dommage d’ailleurs que les attaques des renégats soient si peu exploitées, les prétendantes étant enfermées dans une salle. Il me semble qu’il y a là un excellent filon.
En bref? Beaucoup de crémage sur ce roman-gâteau, mais aussi beaucoup de potentiel. J’espère un peu plus d’action pour la suite, mais je lirai assurément!
Voici la bande annonce, mais ne vous y fiez pas trop, le roman est meilleur...
La trilogie est d'ailleurs maintenant entièrement publiée. Découvrez L'élite et L'Élue.
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Promise et Divergence.
Merci aux éditions Robert Laffont pour le roman!
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Je ne suis pas tout a fait d'accord avec sophie. Ce livre est le meilleur livre que j'ai jamais lu! Je vous le garanti, C'est un peu prévisible, mais on peut passer à coté.
J'aimerais vous poser une question. Si ca l'aurais été poche, ou normal, est-ce que kiera cass aurait fait 3 livres, puis l'histoire de 4 points de vu différents? Elle aurais vraiment fait l'histoire de la reine?
Je ne pense pas donc, ce livre est le meilleur!