Dans le but de gagner une bataille contre la Chine, les États-Unis ont créé une armée d’androïdes, mi-humains, mi-robots. Mais une fois la guerre gagnée, ceux-ci ont refusé les tâches subalternes proposées par le gouvernement et se sont révoltés. Ainsi a débuté une guerre terrible qui a pris fin après la diffusion du RM, un virus mortel qui a décimé la population terrestre. Réfugiés sur l’île de Manhattan, les trente mille humains naturellement immunisés tentent de trouver une solution pour assurer leur avenir. En effet, si eux semblent résistants, leurs enfants meurent systématiquement en quelques heures à cause de ce virus terrifiant. Lorsque son amie Madison tombe enceinte à son tour, Kira, brillante étudiante en médecine, décide d’agir. Si la solution ne vient pas de l’étude des humains, peut-être vient-elle de l’étude de leur ennemi, les Partials ? Et malgré le danger d’être considérée comme une terroriste par les siens, la jeune femme franchit les frontières pour entrer dans la zone de ceux qui sont accusés d’avoir transmis ce RM si destructeur…
Roman dystopique proposant une intrigue scientifique et politique, Partials est un livre étoffé qui met en place un monde postapocalyptique où les humains doivent choisir entre avenir et liberté. Si les héros sont adolescents, ils doivent prendre des responsabilités d’adulte et se construisent au fil des aventures. Long et complexe, le récit s’adresse aux lecteurs avancés.
Quelle belle surprise que ce roman ! Il y a beaucoup de dystopies sur les tablettes des librairies et j’ai souvent été déçue depuis Hunger Games et Divergence, Partials m’a beaucoup plu.
Il faut dire que l’intrigue est surprenante parce qu’elle est basée sur la science et que l’auteur explique vraiment les détails de son virus à travers les recherches de Kira. Il faut parfois s’accrocher, surtout quand, comme moi, vous n’êtes pas amateur de sciences en général, mais ça en vaut la peine parce que ça aide beaucoup à la crédibilité de l’ensemble. L’idée des robots est aussi intéressante, d’autant plus que leur système de communication original permet des rebondissements inattendus. En outre, outre l’intrigue principale, il y a en parallèle la gestion des attaques de La Voix, un groupe d’humains qui se sont révoltés face à la loi Espoir qui oblige chaque femme à devenir enceinte dès 18 ans et ensuite le plus souvent possible. Intéressant comme angle parce que ça remet en question toute la notion de liberté des femmes, tout ce que nous prenons pour acquis mais qui pourrait, en effet, changer dans ce genre de situation.
Côté personnages, Kira manque parfois un peu de réflexion, mais elle est courageuse et têtue et entourée d’une palette de personnages colorés qui sont intéressants à suivre à cause de leurs idées ou de leur impact dans l’aventure. Si l’écriture est assez simple, l’auteur sait dessiner ses personnages pour les rendre vivants et créer des relations complexes à plusieurs niveaux. En outre, Dan Wells a auparavant écrit des thrillers et on peut retrouver cette habileté à disséminer des indices et des révélations tout au long du récit, ce qui rend l’ensemble captivant malgré la longueur.
À noter ? Ne vous fiez pas au bandeau qui indique un lien avec Hunger Games. Oui il y a une ressemblance dans le caractère des héroïnes, mais l’intrigue est vraiment différente !
Merci à Albin Michel pour le roman!
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