Un de perdu

Enzo trouve que ses parents ne le mérite pas. Ces derniers le voient comme un accessoire qu’ils peuvent trimballer, utiliser, oublier au besoin et le jeune garçon se retrouve souvent seul.

Mélanie, elle, espère désespérément que son Clément, disparu à l’âge de sept ans, réapparaîtra d’une façon ou d’une autre. Délaissée par ses proches qui ne comprennent pas l’espoir qu’elle garde, cette folie qui semble s’emparer d’elle chaque année alors qu’elle refait la garde-robe de son fils disparu depuis cinq ans, elle survit tant bien que mal.

À travers leur solitude, Enzo et Mélanie semblent pourtant être la réponse au besoin de l’autre…

Très court roman, Un de perdu traite de la famille, de cet amour qu’on attend des parents et qui parfois est inexistant. Écrit dans un vocabulaire accessible et avec de courts chapitres, il peut s’adresser aux jeunes lecteurs ou aux lecteurs débutants.

Mon avis

L’idée développée dans Un de perdu est intéressante. Toutes les familles ne sont pas aimantes, tous les parents n’ont pas les habiletés, ou la volonté suffisante, pour prendre soin d’un enfant. Alors pourquoi pas décider de partir? Pourquoi pas prendre la place de quelqu’un d’autre si elle est libre? Cette dernière idée a aussi été abordée dernièrement dans La double vie de Cassiel Roadnight de Jenny Valentine et j’avais bien aimé, tout comme j’ai apprécié ce roman-ci. Toutefois, alors que j’aime beaucoup les mini-romans de Sarbacane, j’ai tendance à reprocher à celui-ci sa brièveté parce qu’on manque de temps pour s’attacher aux personnages. Oui, ils sont tous crédibles, ils sonnent tous authentiques, mais j’aurais voulu aller plus loin, comprendre davantage les motivations, les impacts.

En outre, je m’attendais à un coup de poing final, à une émotion plus forte comme c’est habituellement le cas avec la collection des mini-romans de Sarbacane mais c’est absent ici. Oui, il y a une montée dramatique et une finale intéressante, mais on est dans quelque chose d’assez bon enfant.

En bref? Un roman intéressant, mais un peu trop court pour que l’idée de départ soit complètement développée.