Seuls au monde - Les rescapés du Greenway

Dean est dans l’autobus scolaire l’amenant à l’école quand la pluie de grêle s’abat sur sa petite ville. Rapidement, l’autobus dans lequel il se trouve est accidenté à cause de la grosseur des grêlons et Dean ne doit sa survie qu’à Mme Wooly, une autre chauffeuse d’autobus qui ouvre ses portes afin que les passagers puissent la rejoindre. Cette dernière conduit ensuite les jeunes dans un Greenway qui leur servira d’abri et se propose pour aller chercher de l’aide extérieure.

Laissés à eux-mêmes, les 14 enfants, âgés de 5 à 17 ans, doivent se remettre du choc de l’accident dans le supermarché qui leur offre le nécessaire pour survivre, mais qui ne donne pas de mode d’emploi concernant la fin du monde... S’organisant de leur mieux, Dean et les autres passent par une foule d’émotions alors qu’à l’extérieur, tempêtes, séismes et fuites de produits dangereux se succèdent. D’ailleurs, les adolescents doivent peu à peu intégrer le fait qu’ils se pourraient bien qu’ils soient seuls au monde…

Roman d’aventures qui a pour décor une catastrophe écologique, Seuls au monde met en scène une palette de personnages bien différents auxquels les lecteurs pour s’identifier. Abordant les thèmes de l’entraide, du déni et de la résilience, l’auteure tisse une histoire remplie de rebondissements et utilise une écriture accessible aux lecteurs intermédiaires.

Mon avis

Dès le résumé, j’ai pensé à Pod et Chroniques de la fin du monde pour l’aspect dramatique de ce qui arrive. Ensuite, l’idée des enfants laissés à eux-mêmes rappelle Gone ou encore la BD Seuls. Toutefois, le premier chapitre écrit par un narrateur qui tutoie le lecteur et l’amène à imaginer qu’une telle chose pourrait lui arriver m’a permis de comprendre que j’étais dans une histoire qui ne fait pas que redire ce qui a déjà été dit, mais qui a aussi son originalité.

Côté récit, l’action démarre dès les premiers chapitres et le huis clos qui s’installe ensuite est efficace, la tension montant au fil des catastrophes qui arrivent à l’extérieur et des réactions de chacun. Si les personnages sont multiples, ils ont chacun leur personnalité propre. Les jeunes sont plus effacés, mais les adolescents se distinguent par leur fonctionnement face à la responsabilité qui leur incombe et offrent une palette de réactions. Ces dernières créent d’ailleurs de nombreux rebondissements, ce qui fait en sorte que le lecteur ne s’ennuie pas.

Côté écriture, après le premier chapitre surprenant au « tu », Dean relate ses aventures comme s’il écrivait un journal. Les phrases sont courtes et le rythme haletant, mais l’écriture n’est pas vraiment originale, ni soignée. L’ensemble reste brut.

En bref? Un roman d’anticipation accrocheur, mais sans être marquant.

Merci à Hachette pour le livre!