Lorsqu’elle se réveille sur une plage paradisiaque, Paola se dit d’abord que cette croisière à laquelle elle participe avec son père, son grand frère et sa petite sœur offre vraiment des moments parfaits, mais c’est avant de se rappeler le naufrage du bateau et de comprendre qu’elle est seule au monde. Seule? Enfin, sans compter son adolescent de frère, son père bricoleur et Rachel, une cinglée adepte du kung-fu. Ensemble, ils devront établir les priorités pour leur survie et rechercher Béné, la plus jeune de la famille. Pendant ce temps, la mère de Paola, restée à Paris pour le boulot, essaie de garder l’espoir de les voir revenir vivants…
Bande dessinée d’aventures relatant la survie de Paola et de sa famille sur une petite île perdue au milieu d’un océan, le premier tome de la série Paola Crusoé plante le décor en alternant aventure, moments plus touchants et humour. Colorées et enfantines, les cases sont d’une grande lisibilité et l’ensemble convient à tous les lecteurs.
J’ai été attirée par cette bande dessinée pour sa quatrième de couverture. En effet, la phrase « à l’ère de Google Earth, je me retrouve à faire des signaux de fumée… j’hallucine! » fait très ado et m’a interpelée. Toutefois, si j’ai bien aimé ma lecture, cet humour plus « geek » est finalement peu présent dans le récit de Mathilda Domecq et on a plus affaire ici à un récit assez mignon qui tourne autour des préoccupations de Paola, un personnage plus enfant qu’ado.
Côté scénario, on retrouve les codes des aventures de ce genre telles que Vendredi ou la vie sauvage et Le royaume de Kensuké, avec la quête des autres survivants, l’installation et la recherche de communication. Bien entendu, on ne va pas très loin avec ce premier tome qui installe le décor et définit la personnalité de chacun, toutefois il est intéressant de découvrir les priorités de chacun. Alors que le père pense à organiser la survie et à protéger ses enfants, « Kung-fu »Rachel ne veut que trouver un moyen de réparer la chaloupe pour quitter l’île et n’hésite pas à saboter les plans des autres pour voir le sien se réaliser. De leur côté, les enfants sont plus dans l’immédiat, Yohann sombrant dans la dépression parce qu’il est coupé des réseaux sociaux et loin de sa copine alors que Paola est en quête de sa petite sœur.
Côté illustrations, les images sont assez enfantines, pétillantes avec les couleurs vives et les corps déformés, les têtes étant trop grosses par rapport au corps. C’est au final un style assez mignon qui accentue l’impression que le récit s’adresse aux plus jeunes alors que, pourtant, l’intrigue pourrait plaire aux plus vieux.
En bref? Une bande dessinée sympathique qui s’adresse à un large public.
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire