W.A.R.P. tome 1 - L'assassin malgré lui

Nom de code d’un programme bien spécial de protection des témoins par le FBI, Le W.A.R.P. permet à ceux qui cherchent à se cacher de disparaître pour un moment dans… le passé. Mais lorsque son créateur est attaqué à l’époque victorienne par un assassin illusionniste avide de connaissances et de pouvoirs, le secret est menacé et l’agente Savano, plus jeune recrue du FBI et adolescente au sang-froid remarquable, devra se lancer dans une course poursuite à travers le temps afin d’empêcher le redoutable Garrick de changer son cours et de tuer son pauvre apprenti, Riley…

Roman qui allie, suspens, science-fiction, poursuite et fantastique, le premier tome de la série W.A.R.P. entraine le lecteur dans une course effrénée entre monde actuel et univers victorien. Rempli de rebondissement, L’assassin malgré lui surprend à de nombreuses reprises et captive. La complexité de l’intrigue et le vocabulaire relevé s’adressent toutefois à des lecteurs avancés.

Mon avis

Après Artemis Fowl, les attentes étaient grandes envers Eoin Colfer et ce W.A.R.P. qu’il offre est aussi imaginatif est débridé, permettant en outre au lecteur de retrouver sa touche humoristique dans les dialogues ou bien dans les références culturelles.

Si le tout est un peu lent à démarrer, beaucoup de choses devant être installées, l’auteur tisse littéralement son intrigue et, plus on avance, plus on se rend compte que tout est lié et que les éléments plus lents du départ sont fort utiles pour la suite. Bien sûr, il faut accepter que certains événements soient tirés par les cheveux, mais le tout est tout de même bien construit.

Côté personnages, si Chevie, adolescente prétentieuse qui désire faire vraiment partie du FBI, est parfois énervante, Riley est intéressant et Garrick est tout simplement délectable. Sociopathe froid, calculateur et imaginatif, il incarne un méchant parfait qui permet à Eoin Colfer d’installer le jeu du chat et de la souris entre passé et futur. D’ailleurs, la machine qui permet de passer de l’un à l’autre est bien amenée et ses dysfonctionnements permettent de créer des retournements de situation surprenants et efficaces. J’ai aussi beaucoup apprécié les personnages secondaires, particulièrement l’agent du FBI qui surveille une planque dans un hôtel. Vous verrez, ses cachettes sont multiples!

Au final? Un roman surprenant et captivant qui touche parfois le côté noir, plus sombre des thrillers avec un Garrick qui n’est jamais à court d’imagination pour tuer ses ennemis et qui savoure en avance le moment où il mettra la main sur Rilay et Chevie, mais qui reste bon enfant. 

Merci à Gallimard pour le roman!