Automne

Nanna, Fride et leur père vivent retirés dans un bunker depuis la catastrophe écologique qui a décimé la faune, la flore et les humains, ces derniers étant presque tous morts d'une terrible maladie. Six ans ont passé quand les petites, trop curieuses de voir l'extérieur, réussissent à s'y glisser. Mais leur père attrape alors à son tour la maladie et elles doivent entamer un voyage vers la ville désertée pour y trouver des médicaments capables de le sauver...

Roman dystopique, Automne raconte le parcours de deux soeurs découvrant un monde abandonné et rude. Relatant leurs observations et leurs rencontres, l'auteur crée un climat de tension même s'il reste davantage dans l'observation que dans l'action. D'ailleurs, cette ambiance très descriptive rejoindra davantage les lecteurs avancés.

Mon avis

J'ai été attirée par la magnifique couverture représentant très bien cette histoire qui s'attarde à nous faire découvrir le monde tel qu'il est devenu à travers les yeux de Nanna, adolescente qui retrouve les restes de l'univers qu'elle a connu petite, et de Fride, enfant qui le découvre pour la première fois puisqu'elle n'était qu'un bébé lorsque leur père les a amenés dans le bunker. La candeur de cette dernière apporte d'ailleurs un vent de fraicheur au récit et permet à l'auteur d'éclairer le lecteur puisqu'elle pose sans arrêt des questions sur ce qu'elle découvre.

En général, l'ambiance est très nostalgique, le thème du souvenir se trouvant au coeur du récit et le huis clos du départ donnant le ton. Tout est lent, porté par les mémoires, ralenti par la peur de l'inconnu, soutenu par l'espoir. La dynamique est toutefois intéressante entre les deux soeurs puis avec Oiseau qui vient amener une dose de nouveauté. Chouette surnom d'ailleurs, qui le représente très bien, vous verrez...

Si les qualités sont donc nombreuses, je suis cependant toujours restée en attente de la scène clé qui mènerait à plus. On explore, on découvre au rythme de Fride et on s'attend à un moment déclencheur, mais s'il y a un retournement final, l'ensemble se passe sans véritable action. Un peu dommage...