D'aussi loin qu'il se souvienne, Victor Barbeau a toujours aimé la lecture. Plus jeune, il trouvait refuge dans les romans qu'il lisait. Suite à la mort de ses parents, il décide, peu après son dix-huitième anniversaire, de se lancer dans l'écriture. En quête d'une idée pour enfin vivre le rêve qu'il caressait depuis qu'il était tout petit, il en achète une à Igor Gruchetskifilipovitch. À peine a-t-il pris connaissance de l'idée mystérieuse, que Victor se met à rapetisser, jusqu'à ne mesurer qu'un minuscule onze centimètres. Mais qu'à cela ne tienne, malgré sa petite hauteur, il tentera de devenir un grand auteur!
Le livre hanté raconte les aventures fantaisistes d'un homme minuscule dans un monde grandeur nature. On y retrouve non seulement des péripéties lilliputiennes mouvementées, mais également des histoires d'amour et d'amitié. L'importance de la lecture est également présente tout au long du récit. Le roman fait partie de la collection Graffiti et s'adresse donc aux lecteurs de douze ans et plus. Cependant, le vocabulaire plutôt complexe pourrait rebuter des lecteurs plus débutants.
La narration est un peu particulière. En effet, au tout début du roman, on retrouve un personnage dessiné au milieu du texte affirmant déplacer celui-ci comme bon lui semble. Il explique également qu'il a signé plusieurs livres, mais pas celui que le lecteur tient entre ses mains, une œuvre d'un certain Jocelyn Boisvert. Au bout d'un moment, le personnage dit écrire un roman racontant ses aventures. S'agit-il du roman Le livre hanté? Oui, et non... À quelques reprises, le personnage s'adresse directement au lecteur, le tutoyant, et l'auteur a su doser ses interventions de façon à ce que le lecteur soit chaque fois surpris d'être interpellé. Ni trop peu ni trop souvent.
Qu'on se le tienne pour dit, je suis une grande admiratrice de Jocelyn Boisvert. Sa série Esprits de famille a d'ailleurs été ma série coup de cœur de 2013. Malheureusement, j'ai d'abord été déçue de lire les aventures d'un garçon devenu miniature du jour au lendemain. J'avais l'impression qu'il manquait quelque chose dans les cent premières pages. Il ne faut pas s'y méprendre, les péripéties sont très intéressantes, seulement j'avais de très grandes attentes! Mais sitôt la deuxième moitié du roman entamée, je n'ai pas pu le déposer. Victor Barbeau y vit alors des aventures plus matures, ce qui donne un deuxième souffle à la trame narrative.
Jocelyn Boisvert m'a de nouveau charmée avec son écriture vivante et poétique. Chaque mot y est choisi avec soin et aucune part de l'intrigue n'est laissée au hasard. Il a su me faire sourire, rire, mais également verser quelques larmes à la toute fin du roman, sous l'œil intrigué des gens autour de moi. Il rappelle au lecteur qu'il est spécial et l'invite à lui aussi écrire son histoire.
Un roman idéal pour celui qui n'est pas encore mordu de littérature, mais qui aime tout de même les aventures!
Merci à Soulières éditeur pour le roman!
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