Les vivants

Travaillant sur une croisière pour gagner des sous et aider sa famille, Shy essaie d'engranger un maximum de pourboires et subit sans rechigner les demandes des passagers. Mais lorsque l'un d'eux se jette par-dessus bord après lui avoir fait part de sa crise de conscience, l'ambiance devient étrange, comme si un terrible secret avait pu être révélé. Toutefois, l’adolescent n’aura pas vraiment le temps de s’y attarder puisqu’un terrible tremblement de terre frappe la Californie et que la survie sur le bateau devient l’unique priorité. En effet, le séisme n’est que le premier d’une longue série de catastrophes…

Premier tome d'un diptyque, Les vivants mélange les genres, proposant à la fois un  roman survivaliste et un thriller de science-fiction tout en n’oubliant pas la romance. Mettant en scène un adolescent américain aux origines américaines et jouant avec une intrigue sur fond d’argent et de différences sociales, Matt de la Pena se veut engagé dans ce roman dense qui vise principalement les lecteurs avancés.

Mon avis

Les vivants, c'est un roman d'aventures au rythme enlevant, mais ce dernier ne commence vraiment que dans la deuxième partie, lorsque l’équipage doit évacuer le navire devant la menace de terribles tsunamis. En effet, la première partie, assez longue, place le décor et les personnages, pose quelques éléments pour la suite, mais semble un peu lourde et pourrait en faire décrocher certains.

Une chance, dès que le la deuxième partie débute, on est pris dans un torrent de péripéties et on plonge, littéralement, dans une histoire aux multiples rebondissements. D’ailleurs, Shy est un héros intéressant en raison, entre autres, de sa grande gentillesse et de son attachement à ses proches, mais il est aussi un peu naïf et parfois ses réactions semblent irréfléchies. Si ça m’a parfois donné envie de le secouer un peu, je dois dire que ça le rend aussi authentique. Heureusement d’ailleurs parce que tout va très vite dans cette deuxième partie. Certains éléments pourtant centraux ne sont du coup pas assez développés et on perd en profondeur comme en crédibilité.

À noter, si Matt de la Pena n’a pas une écriture vraiment littéraire et que je ne suis jamais restée admirative devant ses phrases, il a tout de même un style d'écriture très fluide, ce qui fait que les pages se tournent presque toutes seules !

Merci à Robert Laffont pour le roman!