L'odeur du café

Vivant avec sa grand-mère dans le village de Petit-Goâve, Vieux Os est observateur et décrit son quotidien par petites bribes. Au fil des passages, on découvre la réalité de cet enfant de dix ans au cœur de son village, sa famille, ses amis, sa maison au toit éblouissant, Vava qui fait battre son cœur, et se révèle du même coup toute une culture racontée via les souvenirs.

Écrit au départ comme un récit pour adultes, L’Odeur du café est ici adapté pour un public plus jeune. Si la courtepointe est raccourcie, elle est aussi mise en valeur grâce aux illustrations de Francesc Rovira et peut rejoindre tous les niveaux de lecteurs.

Mon avis

Il m’a fallu du temps pour lire L’odeur du café. Pas pour la longueur du récit ou sa complexité, mais parce que je l’ai dégusté lentement, laissant chacune des petites histoires racontées par Vieux Os vivre un peu en moi avant d’en lire une autre. Les moments qu’il raconte ont la douce saveur des souvenirs et il m’a semblé que j’allais en profiter davantage en prenant le temps. Bien sûr, du coup il m’est arrivé d’être un peu perdue dans les noms des personnages, mais l’essentiel était là, avec le café des Palmes que boit et offre Da à ceux qui viennent la saluer comme fil conducteur.

C’est une bonne idée d’avoir choisi ce roman pour être adapté dans la collection bien particulière créée par Soulières éditeur et la Bagnole parce que L’odeur du café est un titre important de Dany Laferrière et qu’il permet de découvrir l’univers de ce grand écrivain. Oui,  c’est une version plus simple, mais elle garde l’essence de l’œuvre originale, la naïveté et le regard particulier de Vieux os qui nous donne l’impression que nous aussi, nous sommes, l’espace de notre lecture, sur cette galerie ensoleillée, assis aux pieds de Da... 

Merci à Soulières éditeur pour le roman!