La fois où j'ai écouté ma mère

Alcoolique et violent, le père de Mila dépasse les bornes le soir où il bat sévèrement sa femme avant de l’enfermer dans la maison avec leur fille adolescente pour retourner boire. Consciente que leur vie est en danger, la mère de Mila décide de prendre la fuite et amène sa fille jusqu’au Ouches, un petit village perdu dans la montagne où elle sait qu’elle trouvera de l’aide.

C’est dans cet endroit où se sont réunies des veuves afin de vivre entre elles et de s’entraider que Mila et sa mère se reconstruiront. Mais le père de Mila les recherche et bientôt les indices conduisent l’homme violent jusqu’à sa fille et sa femme…

Roman réaliste qui parle de violence familiale mais aussi de résilience, La fois où j’ai écouté ma mère met les femmes au cœur du récit. Assez lente dans son déroulement puisqu’on parle de reconstruction, l’intrigue gagne en tension à la fin du récit et est accessible aux lecteurs intermédiaires.

Mon avis

On parle peu de violence familiale en littérature jeunesse et ce court roman est bienvenu. Sans aller très loin dans la psychologie, il dresse un portrait réaliste de cette famille qui a vu son bonheur décliner au fil des années. Quand Mila parle de ses souvenirs, on la voit aimer ce père qui prenait soin d’elle, mais prendre conscience de ce qu’il est devenu et du fait que la fuite n’était finalement que la seule solution.

Du côté de l’écriture, l’ensemble est fluide et j’ai particulièrement aimé la façon de rendre les personnages vivants en quelques lignes, parfois en un mot comme l’ami alcoolique du père baptisé « L’Eugène » par Mila. On le voit du premier coup et c’est efficace, tout comme l’est la montée dramatique de la fin.

Merci à l'école des loisirs pour le roman!