Imposteur

Récupérée par la Cellule des Aptitudes extraordinaires du FBI après avoir été traitée de monstre et abandonnée par sa mère, Tessa s’entraine depuis deux ans avec des adolescents qui, comme elle, sont différents. Lorsqu’un meurtrier en série sévit dans une petite ville des États-Unis, le commandement pense à elle pour se glisser dans la peau d’une jeune fille. En effet, Tessa a cette capacité extraordinaire à se métamorphoser physiquement. Mais sa première mission est périlleuse et Tessa incertaine de pouvoir bien maitriser tous les paramètres de son don, d’autant plus que le beau Alex fera aussi partie de ceux qui sont dépêchés sur les lieux…

Roman fantastique mettant en scène des adolescents aux pouvoirs extraordinaires et un tueur en série machiavélique, Imposteur est le début d’une série et installe donc les bases du CAE en plus de proposer une intrigue complète aux lecteurs. S’adressant à un public de lecteurs intermédiaires, Suzanne Winnacker aborde les thèmes de la différence, de la famille et de l’attirance.

Mon avis

Le modèle est connu, dès la prémisse du roman on pense à X-Men et à plusieurs autres romans du même type. La différence est qu’ici il y a un tueur en série à attraper et que l’intrigue se construit donc autour d’une chasse à l’homme. Cette partie est assez réussie, plusieurs pistes nous étant données au fil du récit pour nous garder intéressés et captifs. Heureusement qu’il y a ça cependant parce que le reste est bourré de clichés.

L’écriture est formatée pour le public adolescent et les éléments mis en place sont tirés de tout ce qui fonctionne habituellement : une difficulté face à la rigidité des supérieurs qui permet aux jeunes de développer une complicité, un jeune homme mystérieux et attirant, deux personnages principaux qui sont (très) attirés l’un par l’autre mais ne peuvent être ensemble, etc. Par ailleurs, Tessa est plutôt passive comme personnage principal et pas toujours futée, surtout quand elle décide de suivre le tueur sans protection… Oui, elle a de super pouvoirs, mais elle est aussi censée être entrainée à réfléchir et elle sait, pour vivre dans le corps d’une de ses victimes, de quoi le tueur est capable.

 J’ai cependant apprécié tout ce qui touchait à sa peur d’être un monstre et sa façon d’être touchée par cette famille qui l’entoure soudainement et lui offre un amour qu’elle n’a jamais connu. L’auteure a su bien exploiter ce filon et cela donne une profondeur au personnage.

En bref? Une intrigue qui fonctionne, mais un décor qui utilise trop de clichés pour être vraiment intéressant si on a lu beaucoup d'autres livres du même type. 

Merci à la maison d'édition Robert Laffont pour le roman!