Pablo et Sofia sont des enfants chiffonniers, des pepenadores, quittant chaque matin leur bidonville pour se rendre à une décharge où, armés d’une pique et d’espoir, ils cherchent un trésor qui leur permettra de manger le soir venu. Mais une fois celui-ci trouvé, faut-il encore qu’ils soient capables de le protéger. Parce que dans cette Amérique du Sud où la pauvreté est partout, la loi du plus fort règne et les enfants n’ont souvent pas d’autres choix que de donner leur récolte pour éviter les coups...
Album qui parle de pauvreté et de crasse mais aussi de petites joies et de grands espoirs, Pablo cherche un trésor peut rejoindre tous les publics et être un excellent déclencheur pour une réflexion sur l’inégalité ou encore pour une autre lecture sur le thème. Andrée Poulin avance en funambule dans ce récit où elle montre la pauvreté sans tomber dans le misérabilisme et où on sent les mots choisis, pensés, voulus. Le résultat est sobre et efficace même si j’ai parfois eu l’impression que c’était aussi un peu retenu. De son côté, Isabelle Malenfant a mélangé les médiums et les pastels, le crayon graphite et le fusain arrivent à très bien rendre cet univers de crasse où se trouvent les enfants, où les lignes sont flouées par la poussière et où l’odeur, « il sait que dans une heure il ne sentira plus la puanteur », est omniprésente.
En bref? Un album qui pourrait être lu même au secondaire parce que puissant, tant dans les images que dans l’utilisation du thème.
Voici quelques titres à découvrir après la lecture de cet album: Garçons sans noms, Ferrailleurs des mers et Un cargo pour Berlin.
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