Jeune Innu de onze ans, Tsiueten s’apprête à aller passer l’hiver sur le territoire de ses ancêtres comme chaque année. Toutefois, cette expérience de retraite familiale au beau milieu de la forêt sera différente cette fois, lors de la saison de 1959, car le garçon y vivra son initiation et deviendra chasseur comme son père et son grand-père avant lui.
Roman initiatique basé sur des légendes innues, Tsiueten montre tout le savoir faire de ce peuple tout en parlant de respect de l’environnement et de solidarité familiale. Complété par un document informatif, le roman est accessible et s’adresse à toutes les catégories de lecteurs.
Paru dans la collection Ethnos, qui vise à faire découvrir des peuples et des cultures aux adolescents, Tsiueten offre à son lecteur une plongée dans la vie innue avec une histoire sympathique qui nous parle de nature et d’esprits, de respect et de famille. Moins poétique que À la recherche du bout du monde car plus dans le quotidien et l’explication, Tsiueten oscille entre le roman et le documentaire, ce qui fait que, même si l’ensemble est généralement fluide, il y a des moments moins naturels, entre autres dans les dialogues, quand on comprend que le grand-père ne parlerait pas de cette façon à son petit-fils si ce n’était pas pour faire comprendre quelque chose au lecteur. Les détails sont intéressants, mais j’aurais aimé qu’ils soient montrés plutôt qu’expliqués. J’ai cependant beaucoup aimé la façon dont les auteurs ont décrit les décors. Ils ont utilisé beaucoup de personnification quand il est question de la nature et cela lui donne la dimension d’un personnage, tout à fait dans l’esprit du roman.
À noter, c’est le premier livre de ce qui sera une trilogie, Tsiueten vivra donc d’autres aventures. À suivre !
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