Direction Saint-Creux-des-Meuh-Meuh

Lorsque la DPJ prend conscience que Johan, un ado de quinze ans, est abandonné à son sort par son père alcoolique, elle le prend en charge et lui trouve une famille d’accueil. D’abord surpris par cette étrange famille menée par une naine et un géant, Johan se lie pourtant rapidement d’amitié avec les quatre autres jeunes en pension et apprend à aimer sa nouvelle réalité, même si elle implique de vivre sur une ferme, de participer aux tâches quotidiennes et de survivre sans  console de jeux vidéos ni internet. Toutefois, l’arrivée je Jacob vient bouleverser ce nouvel équilibre et Johan doit bientôt se battre pour garder sa place…

Roman réaliste parlant d’intégration, d’estime de soi et de différence, Direction St-Creux-des-Meuh-Meuh allie humour et drame afin de créer une histoire qui touche tout en étant divertissante. Accessible à toutes les catégories de lecteur, le livre vise un public adolescent.

Mon avis

J’avais beaucoup aimé Course, amour et raviolis qui parlait de TDAH avec doigté et j’avais très hâte de retrouver la plume de Sandra Dussault, surtout qu’elle aborde cette fois la réalité d’un adolescent laissé à lui-même par un père alcoolique puis pris en charge par la DPJ en plus de parler d’autisme avec le personnage de Jean-Guy.

Si l’écriture garde la même fluidité et que les personnages qui entourent Johan sont intéressants et riches dans leurs différences, mention spéciale à Marie et Hubert, tout droit sortis d’un cirque ukrainien, j’ai été un peu déçue par la légèreté de l’ensemble. Il y a beaucoup de possibilités autour de ce qui est raconté, toutefois j’ai eu l’impression de demeurer en surface. De la relation de Johan avec son père, de Jean-Guy, de la transformation de Fred, du fonctionnement de la DPJ, du comportement de Jacob. L’histoire fonctionne quand même, mais je suis restée sur ma faim tout au long et le dénouement m’a semblé de nouveau un peu rapide. À noter toutefois, le texte est agrémenté de petites illustrations en noir et blanc qui ajoutent une touche particulière au récit.

En bref? Des idées originales, mais qui auraient pu être davantage poussées. 

Merci aux éditions Québec Amérique pour le roman!