Yanis est amoureux de Camille, mais il ne sait pas comment lui dire et franchir cette barrière de l’amitié. À trop tarder, cherchant comment sortir de son enfance pour devenir un homme, il la perd un peu, la jeune fille choisissant de fréquenter d’autres jeunes avant de partir avec sa classe pour New York. Resté à Paris avec sa mère souvent absente et l’absence de modèle masculin, Yanis cherche son chemin.
Roman réaliste parlant de la construction de l’identité masculine, Oublier Camille met la lumière sur l’amour de Yanis pour Camille et sa quête des mots qui lui permettront de l’exprimer. Court et dense, le roman peut rejoindre les lecteurs intermédiaires.
Oublier Camille, c’est un roman sur le passage risqué entre enfance et adolescence dans un monde où il n’y a plus d’initiation à proprement parler et où chacun cherche ses repères comme il le peut. L’idée de la peine d’amour au masculin est rare en littérature jeunesse et vraiment pertinente. En fait, Yanis m’a fait pensé à plusieurs adolescents que j’ai rencontrés, sincères dans leurs émotions, mais fragiles dans leur expression. Comme dans son précédent roman Ma réputation, Gael Aymon crée des personnages crédibles, authentiques auxquels on croit et on s’attache et sa plume est fluide, agréable. Dommage toutefois que le roman soit encore une fois si court. Si l’auteur arrive à toucher en peu de mots, l’ensemble aurait pu être davantage exploité.
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