Quand je me suis assise dans cette salle de La Licorne pour voir une pièce de Larry Tremblay s’adressant aux adolescents, je n’avais aucune idée de ce qui allait se passer. Oui, il était question de quête identitaire dans le programme, d’adolescence, mais encore ? En fait, rien ne préparait les spectateurs à ce qui allait se produire, à cette oeuvre oscillant entre théâtre et cinéma, entre réalité et paranormal.
En utilisant la culture zombie, en bombardant son texte de références actuelles, l’auteur a fait en sorte que son public cible se sente interpelé et accroche à son récit.
Un matin, une mère découvre que son fils qui n’a plus de visage. Interpelant tour à tour un policier, un psychologue, un prêtre, elle tente de trouver une solution pour aider son fils à sortir de l’univers dans lequel il est enfermé. Pendant ce temps, avec une suite de retours en arrière, le spectateur découvre les raisons de cette disparition, la relation de Jérémy avec sa copine, son rapport tendu à son père.
En utilisant les codes du cinéma, le metteur en scène, Benoit Vermulen, arrive à entrainer le spectateurs à sept endroits différents en peu de temps, à jouer avec le temps grâce à des extraits filmés dont on assiste à la post-syncho et à faire croire à l’extraordinaire. Le garçon au visage disparu est donc un divertissement bien ficelé, mais aussi un véritable casse-tête dont les pièces, une fois assemblées, dévoilent une intéressante quête d’identité.
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