Megan ne voulait pas aller à l’hôpital. Et maintenant qu’elle y est, elle ne veut pas se lier d’amitié avec les autres patients de l’aile pédiatrique, d’autant que ce sont presque tous des enfants. Tous sauf Jackson, un étrange personnage qui s’incruste dès le premier jour dans sa chambre et cherche à la faire rire, à la séduire comme il le fait avec les autres malades et tout le personnel. Mais Megan ne veut pas rire, elle veut simplement guérir et partir. Toutefois, au fil des jours de traitement, elle doit bien avouer qu’il avait raison. Ses amies se trouvent plein de bonnes raisons pour ne pas venir la voir et il est impossible de faire semblant que tout est normal durant les périodes où elle rentre à la maison. Et peu à peu, elle se laisse apprivoiser. Mais quand le cancer est là, qui sait ce qui peut arriver…
À la vie, à la mort est un roman réaliste abordant le thème du cancer à l’adolescence. Célia Bryce met en scène des personnages qui luttent contre la maladie, mais qui se réinventent aussi une vie en parallèle, apprivoisant les sentiments qu’ils développent l’un pour l’autre. L’écriture est fluide et accessible à tous les lecteurs.
J’ai déjà fait un clin d'oeil à ce roman dans la partie blog du site parce que j’étais un peu découragée en le recevant. Le livre est d’un joli jaune qui pourrait être attirant, mais il vient aussi avec un énorme bandeau clamant que le roman plaira aux lecteurs de Nos étoiles contraires et, du coup, le tout semble un peu racoleur, créé pour surfer sur la vague. Et pourtant, je me suis prise au jeu. Oui, il est question d’un amour malgré le cancer (et il faut bien dire qu’il se construit un peu rapidement pour être crédible), oui la mort s’invite, mais on s’attache tout de même aux personnages et il y a de chouettes scènes au fil du roman. Celia Bryce n’a pas la plume de John Green ni ses références littéraires, mais du coup ses personnages sont peut-être plus près d’adolescents typiques et les lecteurs pourront s’y reconnaître. Le thème des amis qui s’éloignent parce qu’ils ne savent pas gérer la maladie est par ailleurs intelligemment traité et le parcours de Megan est crédible, effrayant et rassurant à la fois, même si cela implique que la jeune fille soit parfois agaçante avec ses réflexions. À ses côtés, Jackson est presque trop charmant pour être vrai, mais il apporte aussi une dose de légèreté bienvenue quand il est question de cancer. Dommage toutefois qu’on n’en apprenne finalement si peu sur lui.
En bref? Une histoire d’amour triste, sympathique mais sans plus. Attention toutefois, gardez une boite de mouchoirs près de vous, elle vous sera bien utile !
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