Un jour que Samuel se promène sur le terrain de son grand-père avec sa meilleure amie Marion, il est intrigué par un vieux puits. En s’approchant, les deux jeunes remarquent que le puits n’est pas si vieux que ça et qu’il semble même entretenu. Y descendant grâce à l’échelle qui en longe la paroi, Samuel et Megan découvrent un trou d’où jaillit une étrange lumière, des sons et une chaleur bien particulière. Croyant d’abord qu’il s’agit d’un écran, les deux amis s’avancent et… atterrissent en Alabama, en 1964, au beau milieu qu’une querelle entre des Blancs et un Noir. Ils se lancent tout de suite à la défense de ce dernier, mais le racisme est violent dans cette région des États-Unis à cette époque…
Premier tome de la série Antihorloge, ce roman fantastique joue avec le concept du tunnel temporel et permet à l’auteur d’aborder le sujet du racisme des années 60 aux États-Unis tout en proposant une intrigue riche en rebondissements. Court et très accessible, le roman vise les lecteurs de 10 ans et plus, mais pourrait intéresser les plus âgés qui aiment moins lire.
J’étais sceptique au départ, non pas à cause de l’histoire, mais plutôt à cause du ton. Ce court roman raconte en effet l’histoire d’un héros de 11 ans, mais son utilisation de certains mots comme « Papi » donne une connotation enfantine au récit, faisant en sorte que le lecteur a l’impression que le livre s’adresse à un public plus jeune. Toutefois, à partir du moment où Samuel et Marion découvrent le tunnel temporel, l’histoire captive et peut tout à fait convenir à des lecteurs plus âgés qui aiment moins lire.
Camille Bouchard a de nouveau su écrire une histoire intéressante et rythmée. En fait, un seul passage m’a paru plus long, le narrateur ne parlant pas anglais et s’embourbant dans ses explications alors qu’il arrive aux États-Unis. Toutefois, l’action revient rapidement et, malgré sa brièveté, aborde l’idée du voyage dans le temps, mais aussi le thème de l’esclavagisme. Le passage où Samuel se rappelle qu’il n’a fait un saut que de 50 ans dans le temps est d’ailleurs particulièrement marquant. En effet, s’il reste encore du travail à faire pour mettre fin au racisme, le chemin parcouru depuis cette époque est impressionnant. D’ailleurs, attendez de voir l’explication sur les fruits étranges du titre, elle glace le sang dans les veines. Le côté temporel est aussi bien utilisé, l’auteur utilisant l’idée du Carbone 14 comme prémisse. À suivre dans le prochain tome de la série, qui propose au lecteur d’aller à la rencontre des Aztèques!
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