L'enfant des glaces

Depuis que son fils est mort, Robert Warren trouve difficilement des raisons de vivre. Séparé de sa femme, isolé avec un assistant et des militaires dans une station météorologique du Pôle Nord, il décide d’en finir. Mais une lueur attire son attention alors qu’il s’apprête à se jeter du haut d’une falaise et il découvre le corps d’un enfant prisonnier de la glace. Extirpé de son cocon gelé, l’enfant semble toujours respirer et offre à Robert une nouvelle raison de s’accrocher à la vie. Sauf que des médecins arrivent, veulent faire de l’enfant, qui se prénomme Jim et qui vieillit désormais à une vitesse hallucinante, un cobaye. Robert comprend rapidement que cet enfant qui cherche désespérément à communiquer et à retrouver les siens a besoin de lui autant que lui-même a besoin de Jim…

L’enfant des glaces est un roman différent dans l’offre de littérature pour adolescents parce qu’il a un adulte comme personnage principal, mais aussi parce qu’il met le salut et la quête d’identité au centre de son récit. Ce dernier est plus psychologique que dans l’action, offrant même des moments quasi poétiques, mais la langue accessible et fluide fait en sorte que tous peuvent comprendre.

Mon avis

Dès les premières pages, le ton est donné. Ce n’est pas une lecture faite de multiples rebondissements qui nous gardent attentifs, c’est plutôt une lecture contemplative, de celles qui font réfléchir. Le thème de la rédemption est au cœur du récit et ce n’est pas tant Jim, le jeune garçon qui se réveille après des années et cherche qui il est, d’où il vient, qui est au centre du récit que Bob, un homme brisé qui retrouve l’espoir et fera tout pour aider cet « enfant des glaces » qui a miraculeusement survécu. L’auteur dose habilement les éléments de l’intrigue et, si le prologue nous en dit juste un peu trop, on lit quand même avec plaisir, pour voir comment ces deux-là réussiront à s’en sortir, à se retrouver. En bref? Une lecture dépaysante, spécialement pour les journées de canicule, mais un roman plus lent qui fait du bien.

Merci à Pierre-Alexandre Bonin pour la révision du billet!