Sally Jones

Sally Jones est mécanicienne de bateau et meilleure amie du capitaine Koskela. Mais quand le duo accepte une mission dangereuse et que « le chef » est envoyé en prison, accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis, Sally se retrouve seule. La gorille est toutefois prête à tout pour prouver l’innocence de son ami, même si cela implique d’aller jusqu’en Inde. Commence ainsi un long périple ponctué de surprenantes rencontres…

Sally Jones est un roman d’aventures constitué d’une suite de péripéties hautes en couleur. Le livre a gagné de nombreux prix dans sa version originale suédoise et son récit, entrecoupé d’illustrations en noir et blanc, peut rejoindre tous les publics.

Mon avis

Le livre est assez gros, la couverture classique et le résumé, avec cette histoire de gorille cherchant à faire innocenter son ami, pourrait faire hésiter de nombreux lecteurs, mais… sitôt commencé, vous ne pourrez plus vous arrêter! En effet, Sally Jones est une grande histoire, un récit d’aventures qui a du souffle et qui dépayse, fait rire et réfléchir et attendrit le lecteur.

La plume de Jakob Wengelius est parfois semblable celle de Jules Vernes, et le ton, l’ambiance, certaines aventures rappellent fortement Le tour du monde en 80 jours. Ce n’est toutefois pas du tout un pastiche, les aventures de Sally Jones étant originales et offrant de nombreuses surprises. La qualité des personnages doit d’ailleurs être soulignée; de la chanteuse de Fado qui recueille Sally au Maharadja excessif en passant par l’employé de cimetière naïf et au malfrat au cœur brisé, tous sont nuancés et crédibles. D’ailleurs, le récit, maitrisé de bout en bout, est appuyé par des illustrations soignées, aussi un peu vieillottes, dont une de chacun des personnages principaux, qui ajoutent sans donner un côté ton trop enfantin au récit.

En bref? Un roman à découvrir pour partir à l’aventure, un de ceux qui vieilliront bien et pourraient bien devenir des classiques!

Pssst! La suite est ici : La rose du Hudson Queen.

Merci aux éditions Thierry Magnier pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour la révision du billet!