À l’académie des sciences de Brighton, le grand jeu est de faire vivre l’enfer aux enseignants de littérature. Ainsi, ils démissionnent et ces geeks en puissance peuvent se concentrer sur leur passion : les mathématiques et les sciences. La nouvelle enseignante semble toutefois différente et bien motivée à ne réagir à aucune des provocations qu’invente Charlie avec l’aide de ses amis Greta et James. Au même moment, la jeune sœur de Charlie, Becca, solitaire reconnue, ramène une amie à la maison, une Charlotte dont le tatouage a déjà troublé l’adolescent quelques jours auparavant. Au fil des rencontres, Charlie tombe complètement sous son charme… mais découvre aussi le lien qui l’unit à sa prof de littérature ainsi que le secret qu’elle essaie tant de cacher. Leur histoire sera intense et forte, mais aussi destructrice. Parce que, comme le dit Charlie, « peu importe où [il] commence. Ça ne changera pas la fin. »
Shannon Lee Alexander offre à ses lecteurs un livre sur l’adolescence, l’amour et l’amitié, mais aussi sur le cancer, maladie qui fauche les vies sans distinction d’âge. Dans une intrigue rythmée par de nombreux dialogues, elle s’adresse à des lecteurs intermédiaires et avancés.
« Il est le geek ultime, elle a une âme d’artiste : quand leurs deux univers se rencontrent, c’est le big bang. » C’est le texte de la quatrième de couverture et il s’en est fallu de peu pour que ce soit la fin de ma lecture. Cliché, cliché, cliché… Et pourtant, non. Bien que dans la veine de Nos étoiles contraires et Memory Book, ce roman de Shannon Lee Alexander se distingue des autres d’abord parce qu’elle a choisi Charlie comme personnage principal. On est dans la tête du garçon, ce qui est rare dans ce type d’intrigue, et dans la posture du témoin, ce celui qui s’attache malgré la maladie, tout en sachant qu’il va souffrir, inéluctablement.
Toutefois, bien que l’histoire ne laisse que peu d’espoir (Charlotte a d’ailleurs une façon bien à elle de présenter les choses), l’auteure ne tombe pas dans le mélo et propose une histoire rythmée, souvent amusante. Elle ne se concentre pas seulement sur la relation de Charlie avec Charlotte, mais aussi sur ce moment charnière entre le secondaire et l’université et entraine son personnage dans différentes situations, notamment avec une vieille dame au caractère bien trempé. Au diapason, l’écriture est remplie d’images et de comparaisons qui permettent de comprendre la situation ou de connaitre un personnage en peu de mots.
Le petit plus? Charlie, Greta et James ont des idées plutôt originales pour énerver leur enseignante et celle-ci trouve le moyen de démontrer le lien entre littérature et mathématiques, ce qui rend les scènes de classe vraiment intéressantes. On aime!
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