Gladiateurs virtuels

Marcus est un adolescent comme les autres dans la vie réelle. Normal, il passe généralement inaperçu. Mais sur Internet, dans l’univers du jeu Altius, une plateforme en ligne qui lui promet de l’argent en échange de la réalisation de défis (qui doivent être filmés), Marcus se fait un nom. Si les premiers défis étaient simplement amusants (et un peu humiliants) – se laver les cheveux à la moutarde forte, entrer dans une épicerie à quatre pattes –, ils deviennent de plus en plus intenses et, surtout, personnalisés. Mais si Marcus a parfois des doutes (comment l’équipe d’Altius sait-elle que sa sœur possède une jupe fleurie? Pourquoi doit-il aller jouer un mauvais tour à celle qui est surnommée Mamie Teresa, la plus gentille des voisines?), il fait rapidement taire sa conscience, obnubilé par l’appât du gain et des « likes » sur ses vidéos. Sauf que l’adolescent sait bien que tout ça ne peut pas durer... et a de fortes chances de mal finir.

S’intéressant aux univers virtuels dans lesquels on cherche à repousser les limites de la vie réelle, Paul Roux signe un roman percutant. Publié dans la collection Zèbre, avec un graphisme très présent et une écriture rythmée, ce roman peut rejoindre tous les lecteurs.

Mon avis

Oh oui! J’aime beaucoup la collection Zèbre parce qu’elle allie une écriture accessible et des histoires qui parlent vraiment aux adolescents, des auteurs qui savent les mettre en scène de façon crédible. Et si je ne suis pas convaincue par tous les titres, j’ai plusieurs coups de cœur… et Gladiateur virtuel en fait désormais partie.

On croit tout à fait au parcours de Marcus, à l’engrenage dans lequel il tombe peu à peu. Il sait bien que c’est probablement une arnaque, mais si jamais… et puis, faits anonymement, ses défis sont pour lui autant de façons de vivre des émotions fortes, d’oser des trucs qu’il ne ferait jamais autrement. Paul Roux a su bien doser parce qu’on comprend qu’il ait envie… et on a hâte de voir où cela va le mener.

Très chouette lecture, à conseiller!

Merci aux éditions Bayard Canada pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour la révision du billet!