Say something

David a longtemps été un bouc émissaire. À cause de sa voix, de ses manières. Parce que certains ont décidé que c’était sur lui qu’ils passeraient leurs nerfs. Mais un jour, il rencontre Valérie, puis Nick. Et le solitaire trouve des amis. Même si leur haine, violente, envers certaines personnes, le met mal à l’aise. Il se tait. Il ne dit pas à Valérie qu’il aimerait qu’ils soient plus qu’amis, il ne dit rien quand il voit Nick déraper. Et quand il veut parler, il est trop tard…

Si Say Something est intimement lié à Hate list, il n’en est pas nécessairement la suite et peut se lire tout à fait indépendamment. Court roman abordant les thèmes de l’amitié, de la loyauté, du silence et de la responsabilité en alternant les chapitres entre le passé et le présent, il s’adresse à un public averti.

Mon avis

Je n’ai pas eu de coup de cœur pour Hate list. J’ai aimé le thème et le traitement, mais Jennifer Brown m’a semblé beaucoup plus percutante dans Tornade. C’est la même chose ici. Si le roman est intéressant et le thème du témoin vraiment interpellant (il aurait dû parler, il aurait pu, diront certains), il manque un petit quelque chose pour en faire une lecture incontournable.

Peut-être d’abord parce que ce roman ne semble pas de prime abord nécessaire. On connait l’histoire et on a plus l’impression que l’auteure a eu de la difficulté à quitter ses personnages qu’à découvrir un nouveau récit. Oui, on découvre de nouveaux aspects du drame, notamment quelques scènes percutantes entourant sa préparation, mais l’accent est mis sur le personnage de David et son histoire à lui : le harcèlement, l’espoir qui vient avec la nouvelle amitié, puis la culpabilité, représentée ici avec justesse. C’est différent et cela permet de voir une nouvelle facette du récit… mais je ne suis pas certaine que c’est essentiel. Bref, je suis restée sur ma faim…

Merci aux éditions Albin Michel pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour la révision du billet!